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Entre l’activité et la paresse

Entre l’activité et la paresse

 

Entre l’activité et la paresse

 

 

Les prophètes et les pieux prédécesseurs vivaient de leurs activités et de leurs métiers. Allah, exalté soit-Il, dit au sujet de Son Prophète Dâwûd () :

« Nous lui avons aussi enseigné l’art de fabriquer les cottes de mailles » (Coran 21/80).

Il s’agit de la fabrication de vêtements à base de fil de fer. Il lui a également appris a travaillé le fer et a excellé dans la fabrication des cottes de mailles et il s’en est servi pour assumer ses attributions. Zakaria était menuisier. Notre Prophète () faisait du commerce dans la région du Levant pour le compte de Khadija (qu’Allah soit satisfait d’elle), c’était avant qu’il ne soit prophète. Et même après avoir été suscité en tant que tel, il exerçait toujours une activité ou était occupé au combat. Une citation a été rapporté : « Allah aime le serviteur qui a une activité. » Rapporté par Al-Tabarânî. Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : « Que personne ne reste assis sans gagner sa vie en disant : ô Allah, accorde-moi ma subsistance. Vous savez bien que la pluie descendant du ciel ne donne ni or ni argent. » Il a dit aussi : « Il m’arrive de voir un homme pour lequel j’ai une bonne opinion. Je demande alors s’il a un métier. Et si on me dit que non, il n’a plus de valeur à mes yeux. »

Les hommes vertueux et purs faisaient en sorte d’avoir une activité par le biais de laquelle ils gagnaient leur vie et leur permettait de subvenir à leurs dépenses dans l’objectif d’agir dans le cadre du licite et pour éviter de solliciter l’argent du trésor public. Said ibn Al-Musayyib, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Il n’y a aucun bien chez une personne qui collecte de l’argent qui n’est pas licite et ne s’acquitte pas du droit de cet argent ni ne l’utilise pour préserver son honneur. »

Un poète a dit :

Les biens ne sont collectés que pour être dépensés

Comme les bêtes sont conduites pour être sacrifiées

L’argent est la base du commandement et de l’autorité puisque c’est par son biais qu’on peut mettre en œuvre les moyens de les acquérir. Aussi, jadis autant que de nos jours, les gens suivent celui qui est riche puisque les cœurs penchent vers les gens qui ont de l’argent. Ibn Al-Mu’tazz a dit :

Si tu es riche et fortuné

Alors tu as dans ce monde l’autorité

On a demandé à l’imam Ahmad (qu’Allah soit satisfait de lui) : que dis-tu d’un homme qui reste à la maison ou à la mosquée et dit : ‘’je ne fais rien jusqu’à ce que me vienne ma subsistance’’ ? Il dit : « C’est un homme qui ignore ce qu’est le savoir. »

Et comme le dit un adage : « La poussière du travail est meilleure que le safran de l’inactivité. »

Il n’y a pas mieux, après la religion, que d’être fortuné

Il n’y a pas pire, après la mécréance, que la pauvreté

Il est suffisant pour condamner l’inactivité de rappeler que le Prophète () cherchait protection auprès d’Allah contre la paresse. Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) a dit : « On a créé la négligence et la paresse et on les a mariés. Et ça a donné la pauvreté. » Il a dit aussi : « L’activité est féconde, l’oisiveté est stérile. » Et de l’inactivité, il ne résulte que des méfaits.

Un homme ne fait preuve de piété envers son Seigneur

Que si ce qu’il mange et boit sont de bonne valeur

Qu’il gagne sa vie honnêtement pour lui et les siens

Et qu’il s’exprime comme il convient sans propos vilains

Rifâ’a Al-Tahtawî a dit : « De façon générale, les sages, malgré leurs différences, sont enthousiasmé de méditer constamment et de réfléchir à des sujets qui, pour la plupart des gens, sont méprisables, alors que pour les intelligents, ils sont importants. C’est l’activité qui a permis de vêtir la terre de savoirs et de connaissances. Les savoirs relatifs aux langues et aux connaissances sont le résultat du travail et non de la paresse.

L’état premier de tous les savoirs est une représentation des règles originelles inventées par son auteur. Elles n’ont de cesse d’évoluer dans son esprit, de prendre forme et de se compléter. Avec le temps, elles sont plus nombreuses et variées. Et dans ce sens, le savoir a été mis en place par nombre de personnes qui en sont à l’initiative. Et autant de gens de mérite qui en ont élargi les champs. C’est le cas de l’imam Ali (qu’Allah soit satisfait de lui). C’est lui qui a permis à la langue d’être régie par les règles de grammaire. Il a dicté à Abou Al-Aswad Al-Du’alî les catégories de paroles et lui a dit : « Suis cette méthode et ajoute ce qui convient comme règles pour effacer toute trace de fautes de langue due aux langues étrangères qui, en se mêlant à la langue arabe, la corrompt. » Abou Al-Aswad Al-Du’alî a donc mis en place les règles de grammaire en fonction de ce que Ali lui avait fait comprendre.

Après lui, Sîbâwayhi est venu avec son livre de référence. Et tous ceux qui lui ont succédé y ont puisé en reconnaissant son rang avancé. Au point où quand les grammairiens disent ‘’le livre’’ c’est au sien qu’il est fait référence.

Al-Khalîl ibn Ahmad a établi les bases de la science de la métrique, le rythme des vers. Il a posé les règles de base pour juger des vers… Voici les lumières de ces savoirs bénéfiques aux gens de tous les horizons. Ce sont les fruits des œuvres des hommes. »

Parmi les sagesses populaires : qui cherche trouve. A force de parcourir on finit par obtenir. Celui qui crée des ponts facilite les choses. Celui qui redoute les gens sera déçu. Qui plonge sous l’eau récupérera des perles et qui va à la pêche attrapera du poisson. C’est en osant qu’on devient un gagnant et qu’on prend le dessus sur ses concurrents. On reconnait un courageux parce qu’il va de l’avant même devant un lion. A l’inverse du paresseux qui est négligent. Surtout le jeune qui a peu de moyen, surtout celui qui reste dans les jupes de son épouse. Tant qu’il est fainéant, ses espoirs seront déçus. On dit aussi : La déception est la conclusion de deux prémisses : la paresse et la lâcheté. C’est le fruit de deux arbres : la lassitude et l’ennui. On dit aussi : la privation du bien est le slogan de la paresse et le résultat de la procrastination et des maladies. Un poète a dit :

Dans tous les cas ne fréquente pas un paresseux

Combien de vertueux, à les fréquenter, sont devenus comme eux

Un proverbe dit : le mérite du paresseux est enterré avec lui sans qu’il n’ait été de la moindre utilité à lui-même ou à autrui.

Tout progrès en ce monde est le fait du travail et du sérieux. Et toute régression et échec est le fait de la paresse et de l’inactivité.

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