Autant l’Islam tend à former de pieux individus, qui constituent les pierres angulaires de toute société, autant il préconise la fondation de pieuses familles aptes à jouer leur rôle de premier cercle de regroupement de la société humaine.
Il va de soi que le mariage est le socle de la famille, car l’on ne saurait parler réellement de famille tant qu’elle ne doit pas son existence à ce lien sacré recommandé par Allah, exalté soit-Il.
L’humanité à connu de tout les temps des philosophies et des tendances perverses qui reprouvent l’idée du mariage. Dans la Perse antique préislamique, la philosophie manichéenne prétendait que le royaume des ténèbres ayant envahit le royaume de la lumière, il fallait contribuer à accélérer la fin de ce monde favorable à la propagation du mal. Le moyen préconisé pour cela était de s’abstenir et de se reproduire.
D’autre part, un sacerdoce très austère fut aussi instauré par les chrétiens. Ce sacerdoce imposait un célibat ecclésiastique. Pour eux, la femme était une tentation personnifiée et un Satan sous une forme humaine. Ils considéraient tout contact avec la femme comme un péché qui souille les esprits et éloigne du royaume des cieux.
De nos jours, il y a des philosophes pessimistes en occident, qui déversent toute leur colère sur la femme. Ils soutiennent mordicus que la femme est un doux reptile très venimeux. Pour eux, accepter le mariage équivaudrait à accepter d’être taillable et corvéable à merci. Ils s’interrogent pourquoi l’homme devrait accepter de se mettre sous le joug et la domination de la femme et se priver de sa liberté innée ?
Malheureusement, certains jeunes musulmans contemporains égarés par ces idées perverses, refusent toute responsabilité, fuient le mariage et s’adonnent au libertinage et à la débauche pour satisfaire leur libido.
L’Islam refuse toutes ces idées pessimistes de célibat ecclésiastique. Raison pour laquelle, le Prophète () lança cet appel aux jeunes :
« O groupe de jeunes ! Quiconque parmi vous en a les moyens, qu’il se marie car cela est de nature à le préserver de regarder ce dont il n’a pas le droit et de tomber dans la fornication. » (Hadith rapporté par Boukhari)
Chaque fois que le Prophète () constatait en l’un de ses Compagnons un penchant démesuré pour l’ascétisme et le célibat, il s’empressait de l’exhorter à la modération que l’Islam conseille en toute chose.
D’après Anas () un groupe de musulmans se rendit chez les épouses du Prophète (), pour s’enquérir de l’adoration que le Prophète () fait en privé. Quand ils furent informés, ils sous-estimèrent son adoration et se dirent : « Nous ne sommes guère comparables au Prophète () à qui Allah a pardonné toute faute passée et future.
L’un d’eux dit : « Quant à moi, je m’engage dorénavant à passer toutes les nuits en prière. »
Un autre dit : « Pour ma part, je m’engage à jeuner à jamais de façon quotidienne, sans omettre de jeuner pendant une seule journée. »
Le troisième dit : « Moi je m’abstiendrai de toucher aux femmes et je ne me marierai point. »
Le Prophète () vint leur dire : « Est-ce vous qui disiez tel et tel chose ? » Avant d’ajouter : « Je jure par Allah que Je connais Allah mieux que vous et que je Le crains plus que vous, mais la nuit, je prie et je dors, le jour, je jeûne et je mange, et j’épouse les femmes. Celui qui se détourne alors de ma tradition n’est pas des miens » (Rapporte par Boukhari et Mouslim)