Verdicts relatis à la compensation de la rupture du jeûne

19-7-2010 | IslamWeb

Question:

Je paye chaque jour, à titre de compensation, à la place de mon grand-père malade dix dirhams pris dans ses fonds propres. Parfois, je paye ce montant après la rupture du jeûne, parfois le matin, et parfois avant la rupture du jeûne. Mon grand-père aura-t-il la récompense de cette compensation ? Le montant que je paye est-il suffisant ? Comment pourrais-je formuler l’intention d’accomplir cette aumône ?


Réponse:

Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.

 

Si la maladie de votre grand-père est guérissable, la compensation en nourrissant des pauvres ne sera pas valable, et il doit absolument rattraper le jeûne, dès qu’il en aura la capacité, puisqu’Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

 

« Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours » (Coran 2/184).

 

Cependant, si la maladie de votre grand-père est chronique, il doit faire une compensation en nourrissant un pauvre pour chaque jour où il n’a pas jeûné, à raison d’une Modd (l’équivalent de 750 grammes) ou, mieux encore, une moitié de Saa’ de denrées alimentaires. D’autre part, faire la compensation en donnant de l’argent ne sera pas licite, si cela ne comporte pas un intérêt prépondérant. Le principe, c’est qu’il faut nourrir les pauvres, puisqu’Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

 

« Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation: nourrir un pauvre » (Coran 2/184).

 

Il faut prendre en considération le fait que la compensation ne doit être effectuée qu’après le commencement de la journée du jeûne. Autrement dit, si vous effectuez cette expiation après l’apparition de l’aube réelle  et le commencement de la journée de jeûne, elle sera valable. Par ailleurs, votre grand-père doit absolument vous mandater pour effectuer cette compensation à sa place, étant donné que c’est lui qui est chargé de cet acte d’adoration. Par conséquent, il n’en sera quitte qu’après avoir formulé l’intention de l’accomplir, puisque le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, a dit : « Les actes ne valent que par l’intention » (Boukhari et Mouslim).

 

Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.


 

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