Le fils du Zina est-il considéré comme un Mahram pour l'épouse de son père naturel?
9-7-2013 | IslamWeb
Question:
Assalam alaikum
Un homme musulman a eu un enfant hors mariage (zina) avec une kafira (ils vivent en france) il a obtenu de l'état la garde de cet enfant (c'est un garçon). L'homme va se marier prochainement avec une musulmane qui a elle aussi un enfant. Est ce que le fils de cet homme sera un mahram pour cette femme (le mariage avec elle lui sera t-il interdit) ? Comment faire au quotidien dans ce genre de situation ? Barakallahu fikum
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Le fils du Zina de l’homme n’est pas considéré comme un Mahram pour l'épouse de son père naturel, ni pour ses filles, ni pour n’importe qu'elle autre femme avec qui son père a un lien de parenté étroit. Elles doivent toutes le traiter comme un étranger mais cela n’implique pas qu’il peut épouser l’une d’elles. Car le fils du Zina, chez la majorité des Oulémas, est considéré comme un enfant interdit pour le mariage, malgré qu’il ne soit considéré comme son enfant quand il s'agit de l'héritage, de se servir de Mahram aux femmes qui ont un rapport de parenté avec son "père" ou des autres verdicts concernant la parenté.
L’imam Ibn Qoudama a dit : « Il est interdit à l’homme d’épouser sa fille de Zina ou sa sœur (de Zina) ou la fille de sa fille (de Zina) ou la fille de son frère (de Zina) et c’est l’avis de la majorité des oulémas ; tandis-que chez les imams Malik et Ach-Chafi'ï (selon l’avis notoire de son école), il lui est permis d'épouser l'une des femmes citées. »
Il a dit dans un autre passage de son livre en rapport avec les rapports sexuels interdits : « Le troisième type de rapports sexuels est le rapport interdit dans l'absolu : c’est le Zina qui établit l’interdiction du mariage malgré la controverse bien connue, mais il n’assure pas la parenté (Mahram) ni la permission de regarder. »
L’imam Ibn Taïmiya a été interrogé au sujet d'un homme qui a forniqué avec une femme, puis il est mort. Est-ce que son fils peut l’épouser ou non ?
Il a répondu : « C’est interdit chez les oulémas faisant partie des écoles hanafite et hanbalite et l’un des deux avis faisant office chez ceux de l'école malikite. Il est permis chez oulémas de l’école Chafiïte. »
Il faut se comporter avec le fils du Zina selon les verdicts qui lui sont spécifiques tels qu'éclaircis par les oulémas dans leurs livres, par exemple ce que nous avons précédemment cité concernant l’interdiction et la parenté.
Nous attirons l’attention sur la gravité concernant la complaisance dans le comportement des hommes avec les femmes étrangères ou de pénétrer chez elles ou d’établir avec elles des relations affectives qui vont entraîner la perpétration du Zina et la propagation des enfants de Zina, ce qui en résultera l’expansion de méfaits sociaux et psychologiques énormes.
Allah, le Très Haut, dit : « Et n'approchez point la fornication. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin! » (Coran : 17/32)
Qu’Allah, le Très Haut, préserve les musulmans de tout mal et de tout préjudice.
Et Allah sait mieux.