La vente d’une dette différée à une valeur inférieure à sa valeur au comptant est une forme d'usure illicite
13-7-2011 | IslamWeb
Question:
J'ai vu ici une transaction bizarre dont je n'ai jamais entendu parler dans la jurisprudence islamique. Des marchands font du porte à porte pour attirer des clients et leur vendre des articles par paiements échelonnés. Ces gens s’endettent, par exemple, à la hauteur de 10,000$. Quand le marchand a besoin de se rendre dans sa patrie en Orient, alors que ce n’est pas toujours le moment de récupérer ses créances, il se trouve obligé de vendre ces dettes à un tiers pour avoir un moyen de subsistance. Ce tiers achète donc les créances avec une réduction de 50% de leur valeur en contrepartie de ses dépenses pour les percevoir et acquérir une nouvelle activité en vendant des articles et en établissant de nouvelles relations avec les clients. Le premier marchand profite du fait qu’il récupère son argent en une fois, et le second a acquis des clients sans effort, alors qu'il aurait eu besoin de mois ou d'années pour ce faire. Que dit la Charia à propos de cette forme de vente?
Réponse:
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
La transaction mentionnée est fondée sur l'usure illicite, car il s'agit d'un prêt à intérêts.
Ainsi, les clients ont une dette de dix mille par exemple à l’égard de l’agent en voyage, alors que ce dernier a pris cinq mille au comptant de l’agent résident qui percevra le reste de la somme de la part des clients à terme. Cette transaction où les dix mille à terme sont vendus cinq mille au comptant constitue de la pure usure.
Cela est le procédé suivi dans les cas des « exportations » de chèques et de vente des billets, qui sont tous des prêts usuraires et donc illicites.
Et Allah sait mieux.