Celui qui consacre au savoir religieux des heures précises
6-4-2016 | IslamWeb
Question:
Un groupe de gens se réunissent dans la mosquée tous les vendredis après la prière d’al-Maghrib pour mémoriser le Coran ou apprendre à le réciter. Cette réunion hebdomadaire serait-elle une innovation religieuse, en raison de sa répétition à un moment précis, ce qui pourrait être une imitation des obligations, comme la prière, le Hadjj ou le jeûne qui se répètent à des heures, des jours, des semaines, des mois et des années précises ? Renseignez-nous, qu’Allah vous récompense.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Déterminer une heure ou un jour fixe et régulier pour acquérir un savoir religieux ne constitue pas une innovation religieuse, puisque cet apprentissage n’est pas fait à titre d’acte d’adoration à ce moment précis, mais vise à l’acquisition du savoir sans égard au temps. Dans un chapitre sur la détermination de jours fixes pour l’apprentissage de la science religieuse, Boukhari rapporta qu’Abû Wâ’il dit : « 'Abdallah [ibn Mas'ûd] nous donnait des conseils religieux chaque jeudi. Un homme lui dit : “Ô Abû 'Abd al-Rahmân, nous aimons tes discours et les attendons avec impatience. Nous aimerions que tu nous en fasses un chaque jour”. Il répondit : “Rien ne m’empêche de vous faire un discours si ce n’est la crainte de vous ennuyer. En fait, le Messager d’Allah espaçait les jours où il nous donnait des conseils de peur de nous ennuyer” » (Boukhari et Mouslim).
Dans son ouvrage intitulé Fat-hul-Bâri, ibn Hadjar a expliqué ceci ainsi : « Selon ces propos, il est souhaitable de ne pas être trop assidu dans les bons conseils, de crainte d’ennuyer l’auditoire, et bien que la régularité soit requise, elle se divise en deux catégories : chaque jour sans fournir trop d’efforts, ou un jour sur deux, de sorte qu’après le jour de repos, l’énergie des uns et des autres soit décuplée. Ou encore un jour par semaine, en fonction des circonstances et des individus, le critère étant l’existence d’un besoin de ces conseils et d’un zèle de la part de celui qui les donne et de ceux qui les reçoivent. »