Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ibn 'Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Le Prophète () pria à Médine sept et huit rak'ât : les prières d’al-zuhr et d’al-'asr, d’al-maghrib et d’al-'ichâ’ […] » (Boukhari et Mouslim)
Les chiffres sept et huit désignent le nombre de rak'ât qu’il effectua : sept pour les prières d’al-maghrib et d’al-'ichâ’ : al-maghrib en compte trois et al-'ichâ’ en compte quatre ; et huit pour les prières d’al-zhuhr et d’al-'asr qui en comptent chacune quatre.
'Aïcha, la mère des croyants, , a rapporté : « Lorsque la prière a été prescrite, elle était composée de deux rak'ât. Par la suite, la prière du voyageur resta ainsi alors que celle du résident fut complétée [par deux autres rak'ât]. » (Boukhari et Mouslim)
L’explication de cette augmentation de rak'ât se trouve dans le hadith dans lequel 'Aïcha, , a rapporté : « Lorsque la prière a été prescrite, elle ne comportait, dans un premier temps, que deux rak'ât. Puis, lorsque le Prophète () arriva à Médine et se trouva en sécurité, il ajouta deux rak'ât sauf à la prière du Maghreb qui est impair et à la prière d'al-subh dont la récitation du Coran est longue. Toutefois, quand il était en voyage, il accomplissait alors la prière comme à ses débuts. » (al-Bayhaqî)
Lorsqu’elle mentionne qu’il ajouta deux rak'ât, elle désigne par cela la prière d’al-zhuhr et d’al-'asr afin que chacune de ces dernières soit composée de quatre rak'ât. Quant à la prière d’al-maghrib, elle resta composée de trois rak'ât, et celle d’al-subh demeura composée de deux rak'ât, en raison de la longueur de la récitation du Coran dans celle-ci.
Un très grand nombre de hadiths authentiques rapportent que le Prophète () accomplissait les cinq prières obligatoires avec le nombre de rak'ât connu aujourd’hui et il y a unanimité de la communauté sur le nombre de rak'ât de chaque prière. Ce consensus sur le nombre de rak'ât est en soi un argument légitime qui ne fait l’objet d’aucune divergence. Ibn al-Mundhir a dit :
« Les oulémas sont unanimes sur le fait que la prière d’al-zhuhr est composée de quatre rak'ât dans lesquelles la récitation du Coran se fait à voix basse et où l’on s’assied deux fois, toutes les deux rak'ât, afin de faire le premier et le second tachahhud.
Ils sont unanimes sur le fait que la prière d’al-'asr est composée de quatre rak'ât comme celle d'al-zhuhr, et que la récitation du Coran s’y fait à voix basse et que l’on s’assied deux fois afin de faire le premier et le second tachahhud .
De même, ils sont unanimes sur le fait que la prière du maghrib est composée de trois rak'ât : la récitation du Coran s’y fait à haute voix dans les deux premières et à voix basse dans la troisième, et l’on s’assied deux fois, une après la deuxième et une après la troisième rak'ât, afin de faire le premier et le second tachahhud.
Ils sont unanimes sur le fait que la prière d’al-ichâ' est composée de quatre rak'ât dans lesquelles la récitation du Coran se fait à haute voix dans les deux premières rak'ât et à voix basse dans les deux dernières et où l’on s’assied deux fois deux fois toutes les deux rak'ât afin de faire le premier et le second tachahhud.
Ils sont également unanimes sur le fait que la prière d’al-subh est composée de deux rak'ât dans lesquelles la récitation du Coran se fait à voix haute et où l’on s’assied une fois afin de faire le tachahhud.
Telle est la manière d’accomplir les prières obligatoires pour le résident. Quant au voyageur, ses prières obligatoires sont composées de deux rak'ât à l’exception de la prière d’al-maghrib. En effet, la prière obligatoire d’al-maghrib pour le voyageur est identique à celle d’al-maghrib pour le résident. » (Al-Awsat)
Et Allah sait mieux.