Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le bégaiement n'empêche pas le musulman de maîtriser la récitation du Coran. Sachez que la psalmodie lente et d’une voix distincte est la meilleure façon de réciter le Coran. C’était ce que faisait le Prophète (. Hafsa, , disait à propos du Prophète () : «Il récitait la Sourate coranique d'une telle manière qu'elle semblait plus longue que celles qui la dépassaient en longueur» (Mouslim)
De plus, le Prophète () a fait l'éloge de la récitation claire du Coran dans le Hadith :
«On dira (le Jour du Jugement Dernier) au lecteur assidu du Coran: «Lis et gravis (les degrés du Paradis). Récite clairement comme tu le faisais dans le bas monde. Ta place au Paradis te sera fixée au dernier verset que tu liras» (Ahmad, Abou Daoud et At-Tirmidhi)
Pour remédier aux problèmes d’élocution et au manque d'éloquence, il faut s'entraîner constamment à le faire, réciter chaque verset lentement en détachant chaque syllabe des mots, et ceci en dehors de la Salate, lorsque vous êtes seul d'abord. Dès que vous sentez que vous prononcez bien les mots, tentez de le faire devant des Cheikhs qui maitrisent la récitation du Coran. En suivant cette méthode, vous résoudrez -incha Allah- le problème, à condition de ne pas vous empresser dans la récitation.
A propos du verset (sens du verset) : «Et récite le Coran, lentement et clairement» (Coran 73/4), al-Dhahhâq a dit : «Récite- le en séparant les syllabes ». Moudjâhid, quant à lui, a dit : «Ceux qu’Allah aime le plus parmi ceux qui récitent le Coran sont ceux qui méditent le plus sur ses significations ».
Ainsi, si vous faites de votre mieux en la matière, on ne vous fera pas grief après cela de ce qui est au-delà de vos capacités. Nous vous conseillons aussi de ne pas diriger la Salate tant que vous n'êtes pas à l'abri des erreurs et du bégaiement en récitant. Cela pour préserver la dignité de l'Imam pendant la Salate et ne pas vous causer de gêne.
Nous attirons également votre attention sur le fait que celui qui souffre de bégaiement ne doit pas en être affligé ou en être préoccupé. En effet, il se trouvait parmi nos prédécesseurs de grands oulémas qui avaient ce défaut et cela ne retirait rien à leur mérite.