Une femme est-elle autorisée à faire l’Adhân ou l’Iqâma (premier et second appel à la prière) ?

18-5-2020 | IslamWeb

Question:

La mosquée étant fermée par le gouvernement à cause de la pandémie du Coronavirus, qui doit faire l’Iqâma (second appel à la prière) ? Qui doit le faire si un mari et sa femme, ou une mère et son fils accomplissent la Salat (prière rituelle) obligatoire à la maison, en congrégation à cause de la fermeture de la mosquée ? Est-ce que c’est l’imam, le mari ou le fils, ou bien c’est la personne qui suit l’imam, dans ce cas, la mère ou l’épouse ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La femme n’est pas tenue de faire l’Iqâma (le second appel à la prière signalant que celle-ci est sur le point de commencer) lorsqu’elle accomplit la prière en congrégation avec l’un de ses Mahrams (son mari ou tout autre membre de sa famille avec lequel le mariage est interdit). C’est plutôt l’homme qui doit faire l’Iqâma et non elle.

L’encyclopédie koweïtienne du Fiqh (la législation islamique) a mentionné : « Les juristes musulmans ont convenu qu’il est interdit à la femme de faire l’Athân (le premier appel à la prière annonçant le début de son heure prescrite) et l’Iqâmah pour une congrégation dans laquelle se trouvent des hommes, parce que l’Athân est, en principe, prescrit pour informer les gens du temps de la prière et elle n’est pas autorisée à le faire. En outre, il est prescrit d’élever sa voix lorsque l’on fait l’Athân, alors qu’elle n’est pas autorisée à élever sa voix. Une personne qui n’est pas autorisée à faire l’Athân n’est pas non plus autorisée à faire l’Iqâmah. » [Fin de la citation] De plus, le livre châfiite, Mughni Al-Muhtâj, mentionne : « Il n’y a aucune différence de règle, si ces hommes font partie de ses Mahram ou non. » [Fin de la citation] Aussi, il est mentionné dans le livre malékite Minah Al-Jalîl, ce qui suit : « Si une femme qui prie seule (c.-à-d. pas en congrégation), fait l’Iqâmah de manière inaudible, c’est bien ; ce qui signifie que c’est recommandé. Cependant, si elle prie en congrégation avec un homme, alors l’Iqâmah qu’il fait lui suffit et aucune autre Iqâmah n’est requis de sa part. Il lui est interdit de faire l’Iqâmah pour lui. Si elle le fait, cela ne compte pas comme un acte valide de la Sunnah (Tradition prophétique) parce que les conditions requises pour la validité de l’Athân s’appliquent également à l’Iqâmah. [Fin de la citation] Et Allah sait mieux.

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