Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le sacrifice d’une bête à l’occasion de la naissance d’un enfant, communément appelé Al-‘Aqîqa, est une sunna fortement recommandée selon l’avis de la majorité des savants, mais ce n’est pas une obligation. Plusieurs avis de savants ont été émis pour déterminer de qui est exigé ce sacrifice. Certains savants affirment qu’il incombe à qui a la responsabilité de subvenir aux besoins du nouveau-né, que ce soit le père ou autre. D’autres savants sont d’avis qu’il ne s’agit que du père et que si un autre que le père procède au sacrifice alors on ne peut pas considérer qu’il s’agit d’une ‘Aqîqa.
Dans la Mawsû’a Al-Fiqhiyya Al-Kuwaytiyya, il est dit :
« De qui est exigée la ‘Aqîqa :
Pour les tenants de l’école Shâfi’ite, la ‘Aqîqa est exigée de celui qui est initialement responsable de subvenir aux besoins du nouveau-né selon ses moyens. Il doit faire ce sacrifice avec son propre argent et non avec l'argent du nouveau-né s'il en a. Celui à qui il n’incombe pas de subvenir aux besoins du nouveau-né ne doit pas procéder à ce sacrifice sauf s’il a l’autorisation de celui à qui cela incombe …
Les tenants de l’école Malikite sont d’avis que c’est du père qu’il est exigé de procéder à ce sacrifice.
Les tenants de l’école Hanbalite affirment clairement que personne d’autre que le père ne doit le faire sauf s’il n’est pas possible qu’il le fasse parce qu’il est décédé ou qu’il y ait un empêchement. Si une autre personne que le père fait le sacrifice, cela ne sera pas réprimandable pour autant, mais ne sera pas considéré comme une ‘Aqîqa. Et si le Prophète () a lui-même fait la ‘Aqîqa de ses deux petits-enfants Al-Hasan et Al-Husayn c’est parce qu’il a plus de droits sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes. » Fin de citation.
En conséquence, celui qui prend en charge l’éducation d’un enfant n’a pas à faire le sacrifice de la ‘Aqîqa pour lui parce qu’il n’est pas son père et que ce n’est pas à lui qu’il incombe de subvenir à ses besoins.
Aussi, il est important d’attirer l’attention sur le fait que l’adoption d’un enfant telle que cela est communément admis implique qu’on octroie à ce dernier la filiation de la famille qui l’éduque. Or, ce type d’adoption est interdit et la loi islamique ne permet pas de le faire ainsi. Ce qui est permis est d’éduquer un jeune enfant et d’en prendre soin tout en conservant sa réelle filiation parentale.
Et Allah sait mieux.