Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Avant tout, nous louons Allah de vous avoir guidé à l’islam et l’implorons de vous raffermir sur cette religion jusqu’à Le rencontrer. Pour ce qui est des anniversaires, ce que nous comprenons de votre question est qu’il s’agit des anniversaires des membres de la famille et non l’anniversaire correspondant à la naissance de Jésus comme cela est fêté dans la religion chrétienne et communément appelé la fête de Noël. Si vous parlez bien des célébrations des anniversaires de chaque personne alors cela est bien sûr moins grave que fêter Noël même si cela fait malgré tout partie des interdits religieux, et cela pour deux raisons :
La première : ces fêtes ne sont pas célébrées sans actes blâmables comme la musique, la mixité, la présence de femmes dévoilées devant des étrangers et autres.
La deuxième : pour le musulman, fêter son anniversaire fait partie de l’imitation des mécréants.
S’il s’agit de Noël, ceux qui y participent peuvent en plus faire certains actes de mécréance comme se signer de leurs mains (faire le signe de la croix) ou désigner Jésus comme étant le seigneur ou demander sa bénédiction, sur lui le salut, ou d’autres actes similaires.
Maintenant qu’il est clairement établi que ce genre de fête est interdite, venons-en à la règle juridique qui stipule qu’il n’est permis de commettre des interdits qu’en cas de nécessité religieusement valable. Ceci conformément au verset :
« Il vous a clairement indiqué ce qu’il vous est interdit - sauf en cas de nécessité impérieuse » (Coran 6/119).
Les savants ont mis en évidence la définition du cas de nécessité dans lequel il est permis de commettre un interdit. Dans la revue du Majma’ Al-Fiqh Al-Islâmî (8/1158) au niveau de la définition de la nécessité, il est dit :
« Ce à quoi le fidèle recourt pour préserver sa religion, sa vie, ses biens, sa raison et sa descendance pour éviter qu’un de ces éléments ne périsse. » Fin de citation.
Dans son livre Al-Manthûr Fî Al-Qawâ’id (2/319), Al-Zarkashî a dit :
« Une nécessité est un cas où l’on atteint un niveau où si l’on ne commet pas un interdit on en meurt ou presque. C’est le cas d’une personne qui peut être contrainte de manger, de se revêtir et qui, si elle restait affamée ou dénudée, elle en mourrait ou en perdrait un membre.
C’est une telle situation qui permet de commettre un interdit.
Alors qu’un besoin : c’est le cas d’un homme qui a faim et qui s’il ne trouve pas de quoi manger n’en mourra pas pour autant si ce n’est qu’il sera dans une situation pénible et difficile. Mais une telle situation ne permet pas de commettre un interdit. » Fin de citation.
Ce que vous avez mentionné, chère sœur, au sujet des réunions de famille au cours de ces occasions et votre envie de les voir tous, nous ne considérons pas que ce besoin est au niveau d’une nécessité telle que définit par la religion et qui permettrait d’assister à ces anniversaires. Il n’est pas permis d’y assister.
En revanche, il vous est possible de maintenir les liens de parenté en d’autres occasions et en rendant visite aux membres de votre famille ou en leur téléphonant.
Nous vous recommandons de vous efforcer de les inviter à l’islam, Allah pourrait faire de vous une cause de leur salut de l’enfer le jour de la résurrection. Et le Prophète () a dit : «Et je jure qu’il vaut mieux pour toi qu’Allah guide un seul homme par ton intermédiaire que posséder les biens le plus précieux. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Et dans le Coran, Allah, exalté soit-Il, dit :
« Qui donc pourrait tenir meilleur discours que celui qui appelle les hommes au culte exclusif d’Allah, accomplit de bonnes œuvres et proclame sa soumission au Seigneur ?» (Coran 41/33).
Et Allah sait mieux