Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’interdiction de la médisance a été établie par le texte même du Coran de même que cette interdiction est l’objet du consensus des savants. Allah, exalté soit-Il, dit : « Et fuyez la médisance ! L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? Non ! Vous en auriez horreur. » (Coran 49/12).
Ibn Hazm a dit dans son livre Marâtib Al-Ijmâ’ : « Les savants sont tous d’accord pour affirmer que la médisance et la calomnie sont interdites, en dehors du cadre d’un conseil obligatoire. » Fin de citation.
Pour ce qui est du fidèle qui ignore que la médisance est interdite, il n’est en principe pas coupable de péché. En revanche, s’il a fait preuve de négligence dans le cadre de l’apprentissage de la religion, alors il est coupable d’un péché. Dans le recueil de Mouslim, selon Ibn Abbâs : « Un homme a offert au Prophète () une outre remplie de vin. Il lui dit : « N’as-tu pas su qu’Allah l’a interdit ? » « Non » lui répondit cet homme. »
Dans son ouvrage Sharh Muslim, Al-Nawawi a dit : « Ce hadith nous apprend que celui qui désobéit à Allah sans savoir que ce qu’il fait interdit, alors il n’est pas coupable d’un péché ni ne doit être réprimandé. » Fin de citation.
Quant à demander pardon à la personne au sujet de laquelle elle a médit, cela n’est pas obligatoire, même si cette personne sait qu’elle a médit à son sujet. Cela pourrait provoquer de la rancune et faire naitre une animosité, la peiner ou autre méfait. Mais il peut invoquer Allah en sa faveur et rappeler ses qualités aux gens.
Et Allah sait mieux.