Le mieux est qu’un seul homme corrige la lecture de l’imam

17-7-2024 | IslamWeb

Question:

Nous avons prié le Fajr derrière un imam et il a fait une erreur dans la lecture de plusieurs versets. Trois fidèles qui se trouvaient au dernier rang ont corrigé son erreur, mais il n’a pas pu entendre ce qu’ils ont dit puisqu’ils ont parlé en même temps. Ils l’ont repris à nouveau, mais n’ont pas été plus clairs. L’imam a donc poursuivi sa lecture. Après les salutations finales de la prière, les fidèles ont levé la voix sur lui en le réprimandant.
Quel est le statut d’avoir levé la voix sur l’imam en le réprimandant ainsi ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les fidèles ont commis une erreur en levant la voix sur l’imam. L’imam doit être pris pour modèle et il faut donc le respecter et ne pas l’offenser.
Dans le cas où l’imam commettrait une erreur de récitation, le mieux est que ce soit les fidèles du premier rang qui le reprennent, il lui sera plus facile d’entendre leurs voix. Et un seul homme doit le reprendre pour ne pas perturber l’imam et que l’intérêt à le reprendre ne soit pas vain.
Ce qui est requis, c’est que les fidèles qui se trouvent derrière l’imam soient des hommes sages et de connaissance. Que tout le monde évite un éventuel conflit, d’élever la voix. Dans le recueil de Mouslim, selon Abdoullah ibn Mas’oud, le Messager d’Allah () a dit : « Que les adultes parmi vous et les hommes les plus sages soient les plus proches de moi, puis ceux qui le sont moins, et ainsi de suite », répétant ces paroles à trois reprises, avant d’ajouter : « Et évitez le brouhaha des marchés. » 
Dans son livre Al-Mufhim, Al-Qortobî a dit : « Les deux expressions utilisées en arabe reviennent au même sens, il s’agit de gens sages. Mais l’une des deux expressions (Ûlî Al-Nuha) est construite sur une racine indiquant que l’homme est censé proscrire tout acte vil. Aussi, le Messager d’Allah () a désigné cette catégorie de gens, les sages, parce que c’est à eux de transmettre ce qu’il faut ou de prendre la place de l’imam en cas de besoin, de rappeler à l’ordre l’imam s’il oublie de faire un acte de la prière. Ce sont les sages qui sont le plus en droit d’être mis en avant pour le faire, en raison du mérite du savoir et de la raison. » Fin de citation.
Dans le Sharh de Mouslim, Al-Nawawi a dit : « L’expression ‘’ le brouhaha des marchés ‘’ signifie la confusion des voix, les conflits et les disputes et autres troubles qu’on y trouve. » Fin de citation.
Dans tous les cas, reprendre l’imam dans le cas où il serait pris de confusion au cours de sa lecture, c’est quelque chose de légiféré de façon générale, mais ce n’est pas une obligation, sauf pour la sourate Al-Fâtiha. La prière reste valide même si l’imam commet une erreur de récitation, tant que l’erreur n’est pas commise au cours de la lecture de la sourate Al-Fâtiha.
Et Allah sait mieux.

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