Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Cet imam n’a pas le droit de faire une chose pareille et refuser de prier devant ce fidèle. Et ce, même s’il a pour conviction que la prière du fidèle est invalide. Et même s’il a pour conviction que la prière de l’imam est liée à celle du fidèle. Sa prière, dans ce cas, est valide, quel que soit le cas de figure.
Pour clarifier davantage ce point : Sachez que le lien établi entre la prière de l’imam et celle du fidèle qui prie derrière lui est une question objet de divergence entre les savants. L’avis le plus juste est qu’elles ne sont pas liées.
Dans le livre Sharh Al-Iqnâ’, il est dit : « L’auteur du livre Al-Furû’ a dit : si la prière du fidèle (qui prie derrière un imam) est frappée de nullité, alors l’imam complétera sa prière seul. De nombreux savants sont catégoriques sur ce point. Ceci parce que la prière du fidèle ne fait pas partie de la sienne ni ne lui est liée. Pour preuve, il oublie, sait qu’il perd ses ablutions, et sa prière peut donc être invalidée. C’est ce qui a été rapporté dans Al-Mughnî en disant : par analogie avec l’avis de notre école. » Fin de citation.
Cela étant su, si le fidèle a pour conviction que la cuisse n’est pas comprise dans les parties intimes à ne pas dévoiler, et que sa prière est valide – dans ce cas – alors la prière de l’imam est valide, même s’il prie seul derrière lui.
Les compagnons et les fidèles qui leur ont succédé ont depuis toujours divergé sur des questions relatives à la prière et chacun approuvait les choix de l’autre. Aussi, s’il est permis de prier derrière un imam avec lequel on n’est en désaccord sur des questions subsidiaires de jurisprudence, tant que l’on considère que sa prière est valide, alors il est davantage permis de prier en tant qu’imam devant un fidèle avec lequel on est en désaccord sur des questions objet d’interprétation qui, comme cela est bien connu, ne peuvent faire l’objet de condamnation. Et bien entendu, si cet imam prenait la peine d’expliquer à ce fidèle qu’il est préférable de s’habiller convenablement pour ne pas être concerné par cette divergence, que sa prière soit valide avec certitude, que revêtir de beaux vêtements est légiféré à l’unanimité, tout cela serait bien mieux.
Et Allah sait mieux.