Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
La Chabkah aussi bien que les autres présents qu’un homme offre à sa fiancée sont soit un don, soit une partie du Mahr (dot). S’il s’agit d’un don, le musulman n’a pas le droit de revenir sur ses dons. Le Prophète () a comparé celui qui revient sur ses dons au chien qui mange ses vomissures. Le fiancé n’a donc le droit ni de récupérer les présents qu’il a donné de bon gré à sa fiancé ni leur valeur.
Par contre, si la Chabkah fait partie du Moqaddam (dot avancée), il a le droit de la récupérer puisque les fiançailles sont rompues et que le mariage n’a pas eu lieu.
En effet, il est bien connu que seul le contrat de mariage détermine le Mahr. Etant donné que les fiancailles ne font pas l’objet d’un contrat, il s’avère impératif de rendre Ia Chabkah au fiancé à moins qu’il ne la laisse de plein gré à la fiancée.
Si vous ne savez pas avec quelle intention la Chabkah a été présentée, dans ce cas, mieux vaut se référer aux convenances :
- si la Chabkah est un don, le fiancé n'a pas le droit de la récupérer ; et
- si elle fait partie du Mahr, le fiancé a le droit de la récupérer sous sa forme matérielle, à moins qu’elle n’ait été abîmée intentionnellement ou par erreur; il faut, dans ce cas lui payer sa valeur. C’est qu’il n’y a aucune différence entre l’action délibérée et l’erreur lorsqu’il s’agit de (la perte) des biens d’autrui.
Quant à l’argent que le fiancé a dépensé pour financer la célébration des fiançailles, la fiancée n'a pas à le lui rembourser.