Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
En réponse à votre première question, le système de retraite tel qu’il est connu n’est pas rejeté par l’Islam si c’est l’état qui garantit son fonctionnement car il constitue une forme de solidarité sociale et d’assistance mutuelle et l’état en général n’en tire aucun profit. Mais la personne qui en profite doit s’assurer que l’argent prélevé sur son revenu ne sera pas placé dans une banque qui pratique l’usure ni utilisé pour invertir des activités illicites. Si ces deux conditions sont respectées par l’état, le fait d’y participer n’est ni détesté ni défendu. Par contre si l’une de ces deux conditions n’est pas respectée deux cas de figure se présentent :
1/ La participation au système de retraite est facultative : il s’impose aux bénéficiaire de s’en abstenir, pour ne pas aider à l’accomplissement d’une chose illicite.
2/ La participation est obligatoire (imposée par l’état): le bénéficiaire doit se libérer d’une partie de ses droits de retraite en contre partie des intérêts usuraires et autres.
Dans le cas où le système de retraite est assuré par des sociétés à caractère privé, il n’est donc pas permis d’y participer car il se fonde sur la base d’une compensation qui comprend un risque démesuré ce qui n’est point toléré dans les actes de compensation en plus les sociétés en question en tirent un grand profit.
Si le fonctionnaire veut bénéficier de la retraite avant l’âge déterminé, ceci est appelé retraite complémentaire et c’est autorisé si le système de retraite lui-même est licite, car c’est une façon de payer des échéances dues avant le délai prévu pour leur payement, ce qui n’est point défendu en Islam.
Nous attirons votre attention sur le fait que la retraite n’est pas permise au cas où l’état ou la communauté musulmane a besoin des services du fonctionnaire concerné à cause de la rareté des spécialistes dans son domaine ou de l’inexistence de personne qualifiée capable de remplacer dans son travail.
Concernant votre deuxième question, nous pensons que dès lors que la femme sort de chez elle dans le respect de la loi d’Allah (port du Hidjab légal, la pudeur, l’abstention de se parer, d’étaler ses charmes ou de voyager toute seule, …), elle peut parfaitement prendre le volant de sa voiture.
Nous voulons cependant insister sur la nécessité d’observer les règles de bienséance islamique et sur le fait qu’elle ne doit pas se rendre à l’aide de sa voiture à des endroits douteux ou dangereux pour elle. En dehors de cette recommandation, rien ne lui interdit de conduire. Cela est même préférable au fait de monter dans une voiture conduite par un homme qui lui est étranger.
Et Allah sait mieux.