Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Muhammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Si celui qui a égorgé la bête l’a fait pour un autre qu’Allah c’est-à-dire qu’il a mentionné un autre nom que celui d’Allah au moment de l’égorgement, il ne sera pas permis d’en manger conformément à ces paroles d’Allah (sens du verset) : « Il vous est interdit de consommer les bêtes mortes, le sang, la viande de porc, celle d'un animal immolé à d'autres divinités qu'à Allah. » (Coran 5/3)
S’il ne l’a pas immolée pour un autre qu’Allah mais n’a pas mentionné le nom d’Allah, il y aura deux cas :
1- Le nom d’Allah n’a pas été formulé délibérément et la majorité des oulémas considère que sa consommation est illicite conformément à ces paroles d’Allah, glorifié soit-Il (sens du verset) : « Ne mangez pas des viandes sur lesquelles le Nom d’Allah n'a pas été prononcé, car ce serait une véritable perversité. Certes, les démons incitent leurs adeptes à engager une dispute à ce sujet avec vous. Mais si vous les suivez, vous tomberez à coup sûr dans l'idolâtrie. » (Coran 6/121)
La prononciation du nom d’Allah est donc une condition pour manger d'une bête égorgée.
Cependant, les Chaféites sont d’avis que la prononciation du nom d’Allah est une Sunna et non une obligation et par conséquent il est permis de manger de la bête égorgée sur laquelle le nom d’Allah n’a pas été prononcé délibérément conformément à ce qui a été rapporté par Boukhari et Abû Dâwûd d’après ‘Aïcha qui a dit : « Des gens étaient venus dire au Prophète () : « On nous a apporté de la viande et nous ne savons pas s’ils ont prononcé le nom d’Allah ou non (en égorgeant la bête). » Il leur répondit : « Prononcez vous-mêmes le nom d’Allah et mangez-en. » C’étaient des gens récemment convertis à l’Islam. »
Partant il est permis de manger de ce qui a été égorgé sans prononcer le nom d’Allah délibérément; on le formule soi-même et on en mange.Sans aucun doute, adopter l’avis de la plupart des oulémas est plus prudent mais nous espérons que celui qui suit celui des chaféites n’aura commis aucune faute.
2- Celui qui a égorgé la bête a oublié de prononcer le nom d’Allah et dans ce cas selon la plupart des oulémas la bête peut être mangée. Ibn Djarir a même rapporté le consensus concernant cet avis, et al-Mardawy l’a mentionné dans Al-Insâf, en se référant pour cela à ces paroles d’Allah (sens du verset) : « Seigneur ! Ne nous tiens pas rigueur de nos omissions et de nos erreurs !» (Coran 2/286) et conformément à ces paroles du Prophète () : « Il sera pardonné aux gens de ma communauté ce qu'ils ont fait par erreur ou par oubli » [(Abû Dâwûd et d’autres)]
Il faut savoir qu’il est permis de manger une bête égorgée par un non musulman s’il est chrétien ou juif mais pas s’il fait partie des mazdéens ou des athées, que le nom d’Allah ait été prononcé ou pas.
Et Allah sait mieux.