Pouvez-vous faire le décompte de l’héritage en fonction des informations suivantes :
La défunte est une femme
Montrant de l’héritage : 2.000.000
Les héritiers de genre masculin : Sept garçons
Les héritiers de genre féminin : trois filles.
Le testament de la défunte : partager son or entre ses filles.
Informations relatives aux dettes de la défunte : la défunte a des dettes.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la défunte n’a pas d’autres héritiers que ceux mentionnés, alors après règlement des dettes et exécution des clauses du testament conformes aux règles de la religion, l’héritage devra être partagé selon le droit d’agnation, chaque garçon aura une part de l’héritage double de celle de chaque fille, conformément au verset : « au garçon revient la part de deux filles » (Coran 4/11).
Pour ce qui est du testament indiquant que l’or de la défunte doit être partagé entre ses filles : si l’objectif est de comptabiliser la valeur de l’or dans l’ensemble de l’héritage et que la part des filles doit leur être versée par cet or, alors il n’y a pas de mal à cela si la valeur de cet or est comprise dans la valeur de leur part de l’héritage et que les autres héritiers ne s’y opposent pas.
Mais si l’objectif est de donner cet or spécifiquement aux filles sans le comptabiliser dans la valeur de l’héritage, mais que les filles prennent cet or en plus de leur part d’héritage, alors dans ce cas, il s’agit d’un testament en faveur d’un héritier. Or, la religion interdit cela. Ce testament ne doit pas être exécuté sauf avec l’accord de tous les héritiers.
Cette imprécision au sujet de l’intention du testateur a une incidence sur la précision de la réponse.
Dans tous les cas de figure, l’héritage doit être divisé en 17 parts : chacun des 7 garçons recevra 2 parts et chacune des filles une seule part.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Il est possible qu’il existe d’autres droits en lien avec l’héritage, des dettes, des testaments. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers.
Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage ainsi et se contenter de cette Fatwa délivrée en fonction d’une question posée qui peut être incomplète. Il faut ramener votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que tous les aspects légaux ont bien été pris en ligne de compte, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.