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Quelle bonne fin!

Quelle bonne fin!

Nombreux sont les souhaits qui nous hantent jour et nuit, des souhaits concernant nos épouses, notre travail, notre position sociale, l'argent et le logis, mais qui parmi nous s'est une fois mis à méditer sur la manière dont il voulait achever sa vie. Il est indubitable que les gens diffèrent les uns des autres concernant leurs souhaits et leurs conceptions de ce moment et il est indubitable que cette différence n'est que le reflet des rêves de leurs vies dans leur ensemble. Voyons donc la manière dont certains ont souhaité achever leur vie:

** Lorsque Abdallah ibn Idriss, qu’Allah lui fasse miséricorde, était à l'article de la mort, sa tristesse augmenta et lorsqu’il se mit à sangloter, sa fille pleura. Il lui dit: « Ne pleure pas car j'ai lu le Coran en entier dans cette maison quatre mille fois… Toutes dans la perspective de ce moment… »
** Amer Ibn Abdallah Ibn Az-Zoubeïr était à l’agonie sur son lit de mort, et les membres de sa famille étaient assis autour de lui pleurant tous, et alors qu’il agonisait, il entendit la voix du muezzin appelant les gens à la prière du Maghreb et, malgré les râles de son agonie douloureuse, il dit à ceux qui l'entouraient: "Prenez-moi la main". "Pour aller où?", lui demanda-t-on. "A la mosquée", dit-il. "Comment pourras-tu le faire alors que tu souffres de la sorte ?!", lui demanda-t-on. Et Amer Ibn Abdallah Ibn Az-Zoubeïr de répondre: "Soubhane Allah…comment pourrais-je entendre l'appel à la prière et ne pas y répondre !! Prenez-moi par la main". On le porta et l'aida à se tenir debout pour aller à la mosquée où il accomplit une Raka’a (unité de prière) derrière l'imam, puis il décéda durant sa prosternation. Oui, il décéda alors qu'il se prosternait devant Allah, Exalté soit-Il.
** Alors qu’Abderrahmane Ibn Al Aswad, qu’Allah lui fasse miséricorde, agonisait, il se mit à pleurer. On lui dit alors : « Pourquoi pleures-tu ?! Alors que tu es connu par ton recueillement dans les actes d'adoration, par ton détachement des plaisirs de ce bas monde et ta soumission aux ordres d'Allah Exalté soit-Il ? " Il dit alors: « Je pleure par regret de la prière et du jeûne qui vont me manquer !!» Et il ne cessa de réciter le Coran jusqu'à son décès.
** Lorsque Yazid Ar-Raqachi, qu’Allah lui fasse miséricorde, était à l'article de la mort, il se mit à pleurer en disant : « Qui accomplira la prière pour toi ô Yazid si tu meurs ? Qui jeûnera pour toi ? Et qui implorera Allah, Exalté soit-Il, pour qu'Il te pardonne tes péchés ? » Puis il prononça le Tachahoud (formule de l'attestation de foi) et décéda.
**Et Haroun Ar-Rachid, alors qu’il subissait les affres de la mort, appela les commandants de son armée et ses chambellans en disant : " Réunissez mes armées". Ils les réunirent avec leurs épées et armures et Allah, Exalté soit-Il, était le Seul Capable de déterminer le nombre de ses soldats tant ils étaient nombreux, tous sous son commandement et à ses ordres. Lorsqu’il les vit, il pleura en disant : "Ô Celui dont le pouvoir ne cesse pas, fais miséricorde à celui dont le pouvoir a cessé. " Puis il n’arrêta pas de pleurer jusqu' à sa mort.
** Quant à Abdelmalik Ibn Marwane, qu’Allah lui fasse miséricorde, alors qu’il connaissait les affres de la mort, ressentit une oppression et se mit à respirer difficilement, il ordonna qu'on ouvre les fenêtres de sa chambre et lorsqu'on les ouvrit, il se mit à regarder et vit un pauvre blanchisseur dans sa boutique. Il pleura alors et dit : « Si seulement j’avais pu être un blanchisseur, si seulement j’avais pu être un menuisier… Si seulement j’avais pu être un porteur… Si seulement j’avais pu ne pas être responsable des affaires des croyants. » Puis il décéda.
Et voici une scène de notre époque moderne :
** A New York, un jeune homme américain d'origine espagnole entra dans une des mosquées du quartier de Brooklyn, où se trouvait un groupe de nos coreligionnaires musulmans, après la prière de l’aube et leur dit : « Je voudrais embrasser l'Islam. » Ils lui dirent : « Qui es-tu ? » Il leur dit : « Dites-moi comment le faire sans me poser de questions. » Puis il fit le Ghousl (ablution majeure) et proclama l'attestation de foi. Ils lui apprirent comment accomplir la prière, puis il accomplit la prière avec un recueillement sans pareil et qui étonna toutes les personnes qui étaient présentes dans la mosquée.
Le troisième jour après sa conversion à l'Islam, l’un de nos coreligionnaires qui fréquentaient la mosquée s'isola avec lui et lui dit : « Dis-moi par Allah, mon frère, quelle est ton histoire ? » Il lui dit alors : « J'ai grandi en étant chrétien et j’étais attaché à Jésus, , mais j'ai réfléchi sur la situation des gens et j'ai trouvé qu'ils s’étaient diamétralement détournés de la morale de Jésus. Alors j'ai cherché beaucoup au sujet des religions et j'ai lu beaucoup sur elles et Allah, Exalté soit-Il, m'a ouvert le cœur à l'Islam. Et la nuit précédant celle où je suis entré chez vous, j'ai dormi après avoir approfondi mes réflexions sur la recherche de la vérité et le Messie est venu me dire en rêve en pointant son index vers moi comme s'il me dirigeait vers le bon chemin : « Sois mohammadien », puis je suis sorti à la recherche d'une mosquée, et Allah, Exalté soit-Il, m'a guidé vers cette mosquée ; je suis alors entré chez vous. » Après ce court entretien, le muezzin a appelé à la prière d’Al-Icha et ce jeune homme a entamé la prière avec les autres musulmans. Il s'est prosterné pendant la première Rakaâ et l'imam s'est redressé après cette prosternation alors que notre coreligionnaire béni ne s'est pas redressé et est resté prosterné devant Allah, Exalté soit-Il. La personne qui était à côté de lui l'a bougé, mais il est tombé mort : il avait rendu l'âme à Allah, Exalté soit-Il.
** Chers coreligionnaires, méditez longtemps sur cette bonne fin: un homme marié qu'Allah, Exalté soit-Il, a sauvé de la noyade lors du naufrage du navire Salem Express, nous raconte l'histoire de sa femme qui est morte noyée à son retour du pèlerinage en ses termes : " Tous ont crié en disant : 'le navire sombre' et j’ai crié à ma femme:' Allez, sors'. Elle m'a dit alors: 'Par Allah, je ne sortirai pas avant d’avoir mis mon voile complet'. Je lui ai dit: 'Ce n’est pas le moment de te soucier du voile, sors sinon on va mourir.' Elle a dit alors: ' je ne sortirai pas sans mon voile complet et si je meurs, je rencontrerai mon Seigneur en Lui obéissant'. Puis elle a mis ses habits et est sortie avec moi. Lorsqu’il s’avéra que tout le monde allait se noyer, elle s'est cramponnée à moi et m'a dit: "Je t'adjure par Allah, Est-ce que tu es satisfait de moi?" j'ai alors pleuré. Elle m'a dit :' Est-ce que tu es satisfait de moi?' j'ai pleuré encore. Elle m'a dit: 'Je voudrais l'entendre'. J'ai dit alors: "Par Allah, je suis satisfait de toi.' La jeune femme a versé des larmes et a dit: " J'atteste que nul n'est digne d'être adoré en dehors d'Allah et que Mohammed est le Messager d'Allah.' Puis elle n'a pas cessé de répéter la formule d'attestation de foi jusqu’à ce qu’elle mourut noyée." Le mari a pleuré en disant: " J'implore Allah, Exalté soit-Il, qu'Il me rassemble avec elle dans le Paradis."
** Méditez longtemps sur ce récit aussi:
Il s'agit du récit d'un homme qui a vécu quarante ans en faisant l’appel à la prière (muezzin), ne cherchant que la rétribution d'Allah, Exalté soit-Il. Avant de mourir, il fut atteint d'une maladie sévère qu'il le cloua au lit et lui fit perdre l’usage de la parole. Ainsi, il ne put plus aller à la mosquée. Lorsque sa maladie s'est exacerbée, il a pleuré et ceux qui l'entouraient ont lu sur son visage les signes de la contrariété: c'était comme s'il se disait à lui-même: " Ô mon Seigneur, j’ai fait l'appel à la prière pendant quarante ans et Tu sais que je ne voulais que la rétribution de Ta part, et je me trouve privé de la capacité de faire cet appel aux derniers moments de ma vie. Puis les traits de son visage ont changé et ont exprimé l'allégresse et le bonheur. Ses enfants ont juré que, lorsque vint l’heure de la prière, il se leva sur son lit et se dirigea vers la Qibla pour faire l'appel à la prière dans sa chambre, et dès qu'il prononça les derniers mots de l'appel qui sont La Ilaha Illa Allah (nul n'est digne d'être adoré en dehors d'Allah), il tomba mort sur le lit. Ses enfants accoururent et constatèrent qu’il avait rendu l’âme à son Seigneur.
** Voici un autre récit d'une belle fin de vie:
Il s’agit de notre cheikh béni Abdelhamid Kachk, qu’Allah lui fasse miséricorde, qui a rendu l'âme un jour qu'il aimait de tout son cœur, le vendredi, jour où il fit le Ghousl, porta son habit blanc, se parfuma et parfuma son habit aussi, puis entama les deux Rakaâtes des ablutions et lors de la seconde Rakaâ, durant la prosternation, il tomba, mort. Les membres de sa famille et ses enfants accoururent vers lui et virent qu’il avait rendu l'âme à Son Seigneur, Allah, Exalté soit-Il.
Allah, Exalté soit-Il, le Généreux, a appliqué Son habitude Généreuse selon laquelle celui qui vit en pratiquant une chose, meurt en la pratiquant et celui qui meurt en la pratiquant, sera ressuscité en la pratiquant.
Ce sont là leurs récits, viendra-t-il un jour où l’on écrira le votre avec fierté, honneur et gloire?
Ces récits ont été puisés dans la série « Ad-Dar Al Akhira » écrite par le Cheikh Mohammed Hassan

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