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Résumé des règles de la Zakât (II)

Résumé des règles de la Zakât (II)

Les fonds d’investissement :
La caractéristique générale des fonds d’investissement est qu’ils sont comme le spéculateur, c'est-à-dire qu'ils achètent et revendent des actions. C’est pourquoi la Zakât qui doit être payée ici est la Zakât sur les biens commerciaux. Lorsqu'al-hawl est atteint, la personne qui paie la Zakât doit déterminer la valeur des unités qu’elle détient ce jour-là et payer 2,5% de leur valeur.

La Zakât sur les bijoux :
Les savants divergèrent au sujet de l’obligation de la Zakât sur les bijoux. On entend par bijoux, les bijoux en or et en argent. Quant aux pierres précieuses, aux rubis et autres, il n’y a pas de Zakât à payer dessus même si leur valeur est élevée. Il existe deux avis à ce sujet :
1- Il n’y a pas de Zakât à payer sur les bijoux, car ils sont destinés à l'usage personnel licite et non pas à un commerce. Le sens de la fructification réelle ou hypothétique ne s'applique pas à ces objets. Les partisans de cet avis s’appuyèrent sur des preuves affirmant que les preuves de ceux qui pensent qu’elle est obligatoire sont faibles. Tel est donc l’avis d’un grand nombre de savants.
2- La Zakât sur les bijoux est obligatoire en raison de la généralité des histoires rapportées au sujet de la Zakât sur l’or et sur l’argent et du hadith de celle qui portait deux bracelets. C’est là l’avis d’un groupe de savants dont le Cheikh Ibn Bâz et le Cheikh Ibn 'Uthaymîn, qu'Allah leur fasse miséricorde.
Notons que si l’on adopte l’avis disant qu’il n’y a pas d’obligation à payer la Zakât sur les bijoux des femmes, il faut prendre en compte les règles suivantes :
a) Il faut que ces bijoux servent de parure, car si on les acquiert à titre d’épargne alors, la Zakât devient obligatoire.
b) L’intention doit être de les utiliser immédiatement et non pas à l'avenir. Si l’intention est de les utiliser à l'avenir, comme c'est le cas lorsqu’un homme les met de côté pour sa future femme, il faut payer la Zakât dessus.
c) Le bijou doit rester en assez bon état pour servir d’ornement. Par contre, si le bijou est brisé ou cassé et qu’il n’est plus utilisé, il faut payer la Zakât dessus, car il n’est plus destiné à être utilisé dans cet état.
d) L’utilisation du bijou doit être licite et si ce n’est pas le cas, la Zakât doit être payée dessus comme dans le cas où le bijou prend la forme d'une statue ou d'une idole.
e) La quantité de bijoux utilisée doit rester dans les limites de ce qui est acceptable et coutumier. Par contre, si la quantité de bijoux est extravagante, il faut payer la Zakât sur ce qui dépasse le niveau de la modération.

La Zakât sur les revenus :
Il n’y a pas de Zakât à payer sur les salaires lorsqu’on les perçoit, mais ceux-ci s’ajoutent à ce que la personne possède déjà et si al-hawl est atteint et que la personne possède encore cet argent, elle doit payer la Zakât dessus.

La Zakât sur les palmiers de maison :
Certaines personnes ayant des palmiers dans leur domicile fixe ou dans leurs maisons de vacances dont les fruits atteignent le nisâb oublient de payer la Zakât dessus. Le nisâb des fruits est de cinq wasq-s (unité de mesure) et un Wasq équivaut à soixante sâ’an (boisseaux). Donc, le nisâb est de 300 sâ’an. Cela fait environ 653 kg. Certains disent également que cela fait 612 kg. Donc, si la quantité de dattes atteint le nisâb, il faut donner 5% en aumône, car les palmiers sont irrigués mécaniquement, c’est en tout cas ce qu’il y a de plus commun de nos jours. Par contre, si les palmiers sont irrigués par la pluie, il faut donner 10% en aumône et si l’irrigation est partagée entre une irrigation mécanique et par la pluie, il faut donner 7,5% en aumône.

Les domaines dans lesquels la Zakât est dépensée :
Les domaines dans lesquels la Zakât est dépensée sont mentionnés dans la Parole d’Allah, exalté soit-Il (sens du verset) :
« Les Sadaqâts ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cours sont à gagner (à l'Islam), l'affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d'Allah, et pour le voyageur (en détresse). C'est un décret d'Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage. » (Coran 9/60)

Il convient d’indiquer les choses suivantes :
• Il n'est pas permis de donner la Zakât à une personne dont on a la responsabilité. On ne peut pas par exemple la donner à son fils, sa femme ou son père. Certains savants dirent qu'une personne n'a pas le droit de donner la Zakât à ses héritiers potentiels.
• Il est préférable de donner la Zakât à un proche plutôt qu’à quelqu’un d’autre, car cela renforce les liens de parenté et les proches sont plus en droit d’être bien traités. Bien entendu, tout cela à condition que ce proche ne soit pas quelqu’un sous la responsabilité de celui qui paye la Zakât comme indiqué précédemment.
• La Zakât ne peut pas être donnée à un employé comme le chauffeur ou la servante afin d’éviter de mélanger la Zakât et le salaire obligatoire.
• Il est permis d’avancer le paiement de la Zakât si cela est nécessaire comme lorsqu’un malheur touche un musulman ou lorsqu’on a affaire à un musulman dans le besoin et dont la situation est urgente. Dans ce cas, on avance le payement de la Zakât et on déduit cela de la Zakât obligatoire lorsque vient le moment de la payer.
• Il est permis de retarder le payement de la Zakât si cela est nécessaire ou pour une raison valable comme lorsque vient le moment de payer la Zakât et que la personne devant la payer n’a pas d’argent ou qu'elle a une marchandise en vente, mais qu’elle ne pourra la vendre qu’après un certain temps. Dans ce cas, il n’y a pas de mal à retarder le paiement de la Zakât jusqu’au moment où l’on possède l’argent. Cela peut également arriver si le musulman sait que l'un de ses proches est dans le besoin, mais ne peut lui donner la Zakât qu’après un certain temps. Dans tous les cas, le paiement de la Zakât qu'il soit retardé pour une raison valable ou pas, reste une responsabilité et le musulman doit s'en acquitter. La Zakât est calculée à partir du jour où elle devient obligatoire et non à partir du jour où elle est payée.

Comment calculer la Zakât :
Le musulman peut calculer la Zakât de l’une de ces deux manières :
1) En déterminant pour chaque somme d’argent qui entre en sa possession un hawl distinct à compter du jour où il le perçoit et dès qu'il atteint le nisâb. Donc, lorsqu’une année entière s’écoule en possession de cet argent, il paie la Zakât dessus et ainsi de suite pour chaque somme d’argent entrant en sa possession. Exemple : lorsqu’il touche son salaire du mois de Muharram, le hawl de cette somme d’argent sera le mois de Muharram de l’année suivante et lorsqu’il touche son salaire du mois de Safar, le hawl de cette somme d’argent sera le mois de Safar de l’année suivante.
La même chose s'applique à n'importe quelle somme d’argent et pour laquelle le hawl sera calculé à compter du jour où elle a été perçue. Nous devons porter notre attention sur le fait que si l’argent est le bénéfice d’un commerce ou le bénéfice d'une somme d’argent ayant déjà été soumise au payement de la Zakât précédemment alors, son hawl est le hawl d’origine et il n'y a pas de hawl distinct. Cette méthode est un peu difficile et contraignante.
2) Quant à la deuxième méthode, elle convient à ceux qui préfèrent la facilité. La personne qui paye la Zakât doit arriver d'abord au nisâb puis attendre que le hawl soit passé à compter de la date où le nisâb a été atteint. Puis, elle paye la Zakât sur la totalité de l’argent entré en sa possession même si une partie de celui-ci n’a pas atteint le hawl et ainsi de suite chaque année à la même date, il paye la Zakât sur tout ce qu’il possède et évite ainsi de faire des calculs sur chaque somme perçue.
Exemple de payement de la Zakât en suivant la deuxième méthode :
Déterminez le jour où vous paierez la Zakât. Exemple, le 15 du mois de Ramadan de chaque année. Donc, le 15 du mois de Ramadan de cette année vous devez rassembler ce qui suit :
• Le solde de votre argent en banque ou en liquide.
• La valeur marchande de vos actions spéculatives ce jour-là.
• La dernière estimation des unités des fonds d’investissement.
• L’or et l’argent qui ne sont pas destinés à la parure des femmes comme les lingots d’or et ce qui y est assimilable
• L’or et l’argent utilisés comme parure pour les femmes (selon l’avis affirmant que la Zakât dessus est obligatoire).
• Les sommes d'argent que vous avez prêtées aux autres et que vous avez la possibilité de récupérer durant l’année.
• Tout ce que vous mettez en vente comme les terrains, les maisons, le bétail, les marchandises commerciales ou autres.

Il faut soustraire de tout cela :
• Les dettes que vous pensez pouvoir régler durant cette même année. Exemple : si vous avez acheté une maison à un million de riyals à payer en plusieurs versements, vous ne devez pas soustraire le prix tout entier (un million de riyals) mais seulement ce que vous paierez durant l’année en cours (la somme d’un versement multiplié par douze).
Le résultat final de ce qui précède après déduction des dettes est la Zakât que vous devez payer.

En conclusion, je rappelle à tous les frères qu’ils doivent exalter les injonctions sacrées d’Allah, exalté soit-Il, et les accomplir comme leur Seigneur leur a ordonné de faire. Ils doivent savoir que l’argent est l’argent d’Allah, exalté soit-Il, qu’il le distribue à qui Il veut parmi Ses serviteurs afin de mettre les hommes à l'épreuve, et afin de savoir qui d'entre eux agit le mieux. Que ceux qui convoitent cela entrent donc en compétition.
Qu’Allah, exalté soit-Il, accepte de nous tous notre jeûne, notre prière et nos bonnes œuvres. Allah, exalté soit-Il, est plus majestueux et plus savant. Que la paix et la bénédiction soient sur notre Prophète, Mohammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.

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