Islam Web

Articles

  1. Accueil
  2. Index
  3. La Sunna
  4. L’interprétation de quelques hadiths

Les membres de ma communauté sont à l’image de l’eau de pluie

Les membres de ma communauté sont à l’image de l’eau de pluie

Les membres de ma communauté sont à l’image de l’eau de pluie

Les textes du coran et de la sunna indiquent que la communauté musulmane est la meilleure de toutes celles qui ont existé. Et notre Prophète () étant le sceau des prophètes, il n’y en aura pas après lui. Allah a fait en sorte qu’à la mort de chaque savant, un autre lui succède de façon à ce que les enseignements de la religion ne disparaissent pas et ses rites non plus. Les générations des trois premiers siècles étant considérées comme les meilleures, comme le relate le hadith : « La meilleure des générations est celle qui a vécu durant mon siècle, puis celle qui a vécu au siècle suivant, puis celle qui a vécu au siècle suivant. » (Boukhari et Mouslim).

Le bien ne cessera jamais d’émaner de cette communauté. C’est une de ses caractéristiques. La meilleure des générations, toutes confondues, est celle des compagnons. En raison des qualités qui leur sont spécifiques et qu’ils ne partagent avec personne d’autres. En effet, ils ont vu et vécu avec le Prophète () ils ont cru en lui. Ils sont donc meilleurs que ceux qui ont cru en lui et ne l’ont pas vu. Les compagnons ont combattu à ses cotés, l’ont soutenu, défendu par leurs propres personnes et leurs propres biens. Ils ont délaissé leur terre natale avec lui. Ils ont aussi appris le coran, la sunna et la religion dans son ensemble directement du Prophète (). Ensuite, ils l’ont transmise à leurs successeurs avec loyauté et sincérité.

Malgré le bien inhérent à la génération des compagnons et qui les caractérise, le Prophète () a informé que le bien qui émane de cette communauté subsistera jusqu’au jour de la résurrection. Il a d’ailleurs comparé ce bien à l’eau de pluie qui descend à chaque époque, bien qu’on ne sache pas si le bien qui émane de cette pluie se manifestera davantage dans les premières eaux de pluie ou dans les dernières.

Selon Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit : « Les membres de ma communauté sont à l’image de l’eau de pluie. On ne sait pas qui des premiers ou des derniers sont les meilleurs. » (Tirmidhi).

Ce hadith prouve, de façon générale, que le bien subsistera dans les membres de cette communauté jusqu’au jour de la résurrection. Le Prophète () y a comparé leur utilité dans la religion à l’utilité de l’eau pour les plantations.

Les savants ont des avis divergents concernant le sens de ce hadith qui, en apparence, ne détermine pas de façon catégorique si les meilleures personnes de cette communauté sont les premières ou les dernières.

Ibn Abd Al-Barr, qu’Allah lui fasse miséricorde, est d’avis qu’il faut comprendre ce hadith selon son sens apparent et dit : ‘ Il n’est pas impossible que parmi les derniers membres de cette communauté il en est qui soit plus méritants que certains compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux. D’autres savants soutiennent que le sens de ce hadith n’est pas d’hésiter à déterminer lequel des siècles est le meilleur puisque les trois premiers sont les meilleurs sans que cela ne fasse l’objet d’aucune divergence. L’explication de cette comparaison avec l’eau de pluie est que celle-ci permet à la plantation de pousser dans un premier temps. Mais aussi, dans un deuxième temps, de la faire croitre. Et on ne sait pas dans lequel de ces deux temps l’utilité de l’eau est la plus importante. Ainsi en est-il de la première génération, ils ont établi les règles et les bases de la législation. La deuxième génération les a mémorisées, complétées, mis en pratique leur contenu jusqu’au jour de la résurrection. On ne sait donc pas si l’utilité de l’œuvre de la première génération est plus grande ou non que celle de la deuxième. En fait, l’utilité de leurs œuvres est présente aussi bien chez les premiers que les seconds puisque tous ont pu être conduit à mettre en pratique les enseignements de la religion.

Shaykh Al-Islam ibn Taymiyya est d’avis que vers la fin des temps, certains approcheront des mérites des premiers musulmans au point où certains ne sauront distinguer qui est le meilleur. A l’image des deux bouts d’un vêtement qui se confondent. C’est pourquoi il dit au final : on ne sait pas.

Au bout du compte, retenons que ce hadith contient une bonne nouvelle pour les croyants qui est que le bien subsistera au sein de cette communauté tant que le ciel et la terre existeront. Et il appartient au musulman de porter les enseignements de cette religion et de les diffuser au sein de sa famille afin qu’ils soient utiles aux gens comme peut l’être l’eau de pluie à la terre.

Articles en relation