Islam Web

Articles

  1. Accueil
  2. Index
  3. La famille et la société
  4. Les problèmes sociaux

Les femmes sont les semblables des hommes

Les femmes sont les semblables des hommes

Les femmes sont les semblables des hommes

Le Prophète () s’est adressé aux hommes et aux femmes en leur donnant un certain nombre de directives et d’injonctions. Et tout ordre ou interdit d’ordre général dans les directives du Prophète () concerne aussi bien l’homme que la femme. La femme est incluse dans les directives adressées aux hommes. Même si l’homme est directement visé. Ceci dit, certaines règles et directives concernent spécifiquement la femme à l’exclusion des hommes. C’est un point qui n’est sujet d’aucune divergence. Selon Aïcha (qu’Allah soit satisfait d’elle) le Prophète () a dit : « Les femmes sont les semblables des hommes. » Rapporté par Abu Daoud. Le sens de cette expression : les semblables des hommes, comme l’expliquent Ibn Mandhûr et Al-Munâwî, qu’elles sont identiques aux hommes et analogues pour ce qui est de leur comportement, de leur nature et des règles les concernant. Al-Tîbî dit : « Elles sont identiques aux hommes et analogues pour ce qui est de leur comportement, de leur nature. Comme si elles avaient été tirées d’eux. » Ibn Al-Athîr a dit : « Semblables aux hommes c’est-à-dire comme eux. » Al-Khattâbî a dit dans Ma’âlim Al-Sunan : « Identiques à eux et comme eux pour ce qui est de leur création, de leur nature, comme si elles étaient extraites des hommes. » Al-‘Aynî a dit : « Identiques à eux et comme eux pour ce qui est de leur création, de leur nature, comme si elles étaient extraites des hommes. Puisque Hawwâ’ (Eve) a été créée à partir d’Adam. » Cheikh Ibn Baz a dit : « Le sens de cette expression – et Allah sait mieux que quiconque – est qu’elles sont identiques aux hommes pour ce qui est de ce qu’Allah a légiféré, pour ce qu’il leur a octroyé comme bienfaits. Sauf pour ce que le législateur a désigné comme exception à ce statut et qui se rapporte à la nature de la femme et à celle de l’homme. Pour d’autres faits, Allah a accordé à la femme certaines spécificités et à l’homme également. Mais le principe de base reste qu’à priori ils ont les mêmes droits et devoirs sauf pour ce que le législateur a désigné comme exception à ce cadre général. »

Parfois, le Prophète () adressait un discours spécifique aux femmes après avoir parlé aux hommes. Notamment, son exhortation le jour de la fête du ‘Aid … Selon Abu Said Al-Khudrî (qu’Allah soit satisfait de lui) : le Prophète () est sorti sur le lieu de rassemblement pour la prière du jour de la fête de fin de Ramadan ou du sacrifice (Al-Aid Al-Fitr ou Al-Aid Al-Adha). Il est passé devant les femmes et leur a dit :

« Femmes ! Faites l’aumône, car j’ai vu que vous représentiez la majorité des gens de l’Enfer. »

- Et pourquoi cela ? Demanda une femme.

- Vous maudissez souvent et êtes ingrates envers vos maris. En dépit de votre manque de discernement et de religion, personne comme vous ne fait perdre raison au plus sensé des hommes.

- Que signifie ce manque de discernement et de religion ? Dit-elle.

- Le témoignage de deux femmes équivaut à celui d’un seul homme et la femme demeure plusieurs jours par mois, quand elle a ses règles, sans prier ni jeûner. » Rapporté par Boukhari.

Le Cadi ‘Iyâd a dit : « Ce hadith comprend plusieurs enseignements dont : l’incitation à enjoindre les gens à donner l’aumône et demander le pardon divin. Le fait qu’il ait ordonné de demander pardon est une preuve que les auteurs de péchés ne sont pas des mécréants et que leur sort reste soumis à la volonté d’Allah, et que les bonnes actions effacent les mauvaises. Il y a aussi une preuve que l’ingratitude envers les maris et maudire son prochain sont des péchés dont les auteurs sont menacés du châtiment de l’enfer. »

Al-Nawawi a dit : « Les paroles : Vous maudissez souvent, est une mise en garde très sérieuse contre le fait de maudire quelque chose … Les savants sont unanimes pour dire qu’il est interdit de maudire. En langue arabe, cela signifie éloigner et chasser. Et dans la terminologie religieuse, cela signifie éloigner de la miséricorde d’Allah. Et il n’est pas permis d’éloigner de la miséricorde d’Allah ceux dont on ne connait pas l’état et la fin de vie de façon catégorique. »

Ambiguïté au sujet de l’expression : manquer de raison et de religion :

On entend souvent cette ambiguïté via laquelle on accuse l’islam de déprécier la valeur de la femme en la considérant défaillante en termes de raison et de religion. Ils se réfèrent au hadith : « En dépit de votre manque de discernement et de religion, personne comme vous ne fait perdre raison au plus sensé des hommes. » Et nous réfuterons cette ambigüité en deux points :

Le premier point : Ce hadith est l’un des plus authentique du point de vue de sa chaine de transmission mais également du corpus du texte. Il a été rapporté par les deux imams, Boukhari et Mouslim, dans leurs deux recueils. Les propos « manque de discernement et de religion » ont été expliqué par le Prophète () dans ce même hadith … Il y explique que le témoignage de deux femmes équivaut à celui d’un seul homme, en raison de leur émotivité et leur faible propension à bien retenir les faits, et cela est valable de façon générale. Mais pour ce qui est des cas spécifiques, une femme peut très bien faire preuve de plus de discernement que certains hommes. Al-Nawawi a dit : « Al-Mârizî, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : les propos : « le témoignage de deux femmes équivaut à celui d’un seul homme » est une remarque de la part du Prophète () pour alerter sur ce qui a derrière cela, à savoir le verset : « de sorte que si l’une d’elles oublie, l’autre puisse le lui rappeler. » (Coran 2/282). C’est-à-dire qu’elles font preuve de peu d’exactitude. » Le Prophète () a expliqué le manque de religion par le fait que la femme ne prie pas ni ne jeûne en période de règles. Et après son explication, il n’y a pas lieu qu’il y ait une autre explication.

Al-Mubârakfûrî a dit : Le manque de discernement et de religion qui leur est attribué n’est pas un blâme les concernant. C’est plutôt un étonnement de la capacité de la femme à prendre le dessus sur un homme sensé et sain d’esprit alors qu’il est dit qu’elle est un degré de discernement moindre que l’homme chez qui cette caractéristique est plus aboutie. Et c’est ce qui est clairement dit dans ce hadith : « personne comme vous ne fait perdre raison au plus sensé des hommes. »

Dans son livre Fath Al-Bârî, Ibn Hajar a dit : « Parler d’un manquement chez la femme n’a pas pour but de la blâmer puisqu’il s’agit de caractéristiques qui font partie de sa nature. Il s’agit plutôt d’attirer l’attention et de mettre en garde sur le fait d’être perturbé par elles. C’est pour cela que dans le hadith, le châtiment dont elles sont menacées est lié à leur ingratitude envers leurs maris et autre, et non pas à leur manque de discernement ou de pratique religieuse. »

Dans son livre ‘Umdat Al-Qârî, Al-‘Aynî a dit : « Si on dit : n’est-ce pas là un blâme à leur sujet ? Nous répondons : Pas du tout, il s’agit plutôt d’un étonnement qu’avec de telles caractéristiques, elles parviennent à faire à un homme sensé telle et telle chose. »

Le deuxième point : Le Coran a mis l’homme et la femme sur un pied d’égalité pour ce qui est de leur nature première, leurs responsabilités religieuses, la récompense et le châtiment, mais fait exception à cette règle générale ce qui fait partie des spécificités de la femme par rapport aux hommes en raison de sa nature. Allah dit :

« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un même père et d’une même mère avant de vous répartir en peuples et en tribus, afin que les uns apprennent à connaître les autres. Le plus noble d’entre vous, pour Allah, est celui qui Le craint le plus. » (Coran 49/13).

« Vous qui croyez ! La loi du talion vous est prescrite en cas de meurtre. Homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. » (Coran 2/178).

« Au voleur et à la voleuse, vous couperez la main, sanction prescrite par Allah en punition de leurs méfaits. Allah est Tout-Puissant et infiniment Sage. » (Coran 5/38).

Allah a fait de la justice le critère sur lequel il se référerait pour juger Ses serviteurs. Aucune différence n’est faite entre un homme et une femme. Allah dit :

« A ceux, hommes ou femmes, qui accomplissent de bonnes œuvres, tout en étant croyants, Nous réservons une vie heureuse et une généreuse récompense pour leurs bonnes actions. » (Coran 16/97).

« Le Jour de la résurrection, Nous dresserons les balances de la justice. Nul ne sera donc lésé. » (Coran 21/47).

Partant, il n’y aucune contradiction entre les hadiths prophétiques mentionnant le manquement de la femme en termes de discernement et de religion d’une part, et les versets du Coran qui mettent hommes et femmes sur un pied d’égalité hormis pour ce qui relève des spécificités de la femme et qui sont dues à sa nature …

Quiconque se penche et médite la vie du Prophète () et les hadiths verra qu’il a accordé à la femme une grande attention, beaucoup de hadiths et de recommandations. Chaque recommandation, ordre ou interdit général englobe autant l’homme que la femme. Le Prophète () a d’ailleurs dit : « Les femmes sont les semblables des hommes. » Ceci dit, il faut excepter à cette règle générale ce qui est spécifique à la femme et, sans que personne ne diverge sur ce point, ne concerne pas les hommes, et qui est relatif à certains actes, certaines règles et certaines recommandations.

Le Prophète () a entouré la femme d’attention et de bienveillance. Il a tout particulièrement enjoint à l’honorer de bien se comporter avec elle : qu’elle soit épouse ou fille. L’importance qu’il accordait à la femme était si importante que durant le dernier sermon, lors du pèlerinage d’adieu, peu avant sa mort, il a adressé cette recommandation :

« Je vous recommande de bien traiter vos femmes. »

Articles en relation