1- Est-il vrai que si l'homme répudie sa femme durant la période de viduité de celle-ci suite à un Khul' (qui est un divorce irrévocable), le divorce n'est pas effectif, car le Khul' a déjà annulé l'acte de mariage et par conséquent, la femme n'est plus considérée comme l'épouse de son mari ?
2- Si les parents d'une femme obligent celle-ci à signer les papiers du Khul' en la menaçant de couper tout contact avec elle si elle ne le fait pas ou de l'expulser de leur maison, et que cette femme signe ces papiers sous la forte pression de ses parents alors qu'elle n'a aucune intention de demander le Khul', dans ce cas, le Khul' est-il valable du point de vue de la Législation islamique bien que le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) ait dit : « La répudiation sous la contrainte est nulle et non avenue. » ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le Khul' compte comme un seul divorce irrévocable. Ainsi, si le mari répudie sa femme après cela, ce divorce n'est alors pas pris en compte, car il n’a pas de raison d’être étant donné que sa femme n'est plus considérée comme étant son épouse à ce moment-là. Tel est l'avis de la majorité des savants. Cependant, l'imam Mâlik est d'avis que lorsqu'un divorce est prononcé directement après un Khul' sans silence entre les deux, le divorce est alors effectif. Quant à Abû Hanîfa, il a affirmé que le divorce prononcé durant la période de viduité d'un Khul' est effectif. Voilà concernant votre première question.
Quant à votre deuxième question, la réponse à celle-ci est que la menace des parents de couper tout contact avec leur fille ou de l'expulser de leur maison si elle ne signe pas les papiers du Khul' n'est pas considérée comme une contrainte absolue (qui ne laisse pas le choix). Par conséquent, si le mari signe les papiers du Khul' et que la femme lui verse sa compensation, le Khul' est valide et la femme est irrévocablement divorcée de son mari.
Enfin, s'il ne s'agissait pas du troisième divorce et que le couple souhaite reprendre la vie conjugale, l'homme peut alors reprendre sa femme, mais il est obligé de faire un nouvel acte de mariage pour ce faire. Si le tuteur de la femme refuse qu'elle retourne vivre avec son mari, elle peut alors porter son cas devant un juge islamique ou son représentant, afin qu’il oblige son tuteur à la marier ou qu’il la marie lui-même.
Et Allah sait mieux.
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