Je suis à présent en période de viduité après un divorce ou un Khul' je ne sais pas exactement. Je crois fort probablement qu’il s’agit d’un divorce irrévocable, car mon mari avait prononcé il y a quelques années le divorce à deux reprises à mon encontre, ce qui fait que celle-ci est la troisième. La semaine passée, mon mari m’a dit qu’il était prêt à me donner le Khul' si je voulais. J’ai accepté après une longue réflexion et une Istikhâra. Je ne regrette pas ma décision, car je me sens affranchie d’une cruelle servitude. Gloire à Allah ! Je suis tranquille, car je ne serai plus l’épouse de cet homme. Bref, quand j’ai demandé le Khul' à mon mari, il m’a dit qu’il me l’accorderait, mais nous n’avons échangé aucun bien matériel et nous n’avons pas discuté de cette question. Mon mari avait l’intention de me mandater pour mettre fin à notre mariage, mais j’ai cru qu’il s’agissait d’un Khul' et qu’il allait récupérer ma dot qui était l’exégèse d’ibn Kathîr. Serait-ce un divorce ou un Khul' ? Est-ce que je dois dans tous les cas observer une période de viduité de trois cycles menstruels, sachant que j'ai la trentaine ?
Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La réponse de votre mari n’est pas claire. Il faut vérifier son intention.Si votre mari voulait vous donner le Khul' sans compensation, sachez que les oulémas ont divergé sur le Khul' sans compensation. Après avoir cité une narration de l’imam Ahmed, qu’Allah lui fasse miséricorde, à ce propos, Ibn Qudâma, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit : « Il s’avère que le Khul' sans compensation est valide – et c’est l’avis de l'imam Mâlik, qu’Allah lui fasse miséricorde – puisqu’il met fin au mariage, tout comme le divorce, et puisque le Khul' a été légiféré au profit de la femme qui veut se séparer de son mari et qui lui demande de lui rendre sa liberté. S’il se plie à sa volonté, le Khul' atteint son objectif, même sans compensation ».
Ensuite, il évoque l’autre narration de l’imam Ahmed, qu’Allah lui fasse miséricorde, puis commente : « Selon cette narration, le Khul' n’est pas valide s’il n’y a pas de compensation. Si le mari prononce une formule indiquant un Khul', sans compensation, dans l’intention de répudier son épouse, il s’agit d’un divorce révocable, puisqu’il a prononcé un divorce allusif. S’il n’a pas l’intention de répudier son épouse, la prononciation de cette formule n’a aucun effet. C’est l’avis d’Abû Hanîfa et d’al-Châfé'i, qu’Allah leur fasse miséricorde ».
Le premier avis est peut-être le plus plausible, compte tenu de sa justification bien fondée. Donc, ce Khul' est valide, si le mari a eu l’intention de vous l’accorder.
Sachez que le Khul' est un divorce révocable et que votre période de viduité dans ce cas est la même que celle d’une femme divorcée, à savoir trois cycles menstruels.
Et Allah sait mieux.
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