As-salam alaikoum,
Je suis atteinte de constipation chronique, ma question concerne le mois de Ramadan : lorsque je ne bois et ne mange pas, je ne vais pas a selle pendant 5 à 6 jours et lorsque j'y vais c'est la catastrophe. En effet, j'ai une fissure anale qui, même si je prends mon traitement, me fait souffrir terriblement. A chaque fois que j’y vais, je saigne énormément. L’année dernière je suis allée 4-5 fois à selle durant le mois de Ramadan et il m'est arrivé de ne pas y aller pendant une semaine, j'ai failli mourir de douleur et celle-ci a duré plus de 10 heures au cours d’une même journée.
Barraka Allahoufikom.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
Si vous voulez dire que le fait de ne pas manger et de ne pas boire est la cause de la douleur et du saignement dont vous souffrez quand vous allez à la selle, et que vous demandez si cela vous autorise à ne pas jeûner, alors nous vous disons que si ce fait est certifié soit par un médecin de confiance ou par l’expérience (personnelle), nous espérons que vous soyez autorisée à ne pas jeûner à cause du préjudice occasionné par le jeûne.
Les oulémas ont énoncé que la personne saine est autorisée à ne pas jeûner si elle craint de tomber malade quand elle jeûne.
L’imam Ibn Qudâma a dit dans son livre «Al mughni» : « L’individu sain (qui craint de tomber malade s’il jeûne) est semblable au malade (qui craint l’aggravation de sa maladie s’il jeûne), ils sont tous les deux autorisés à ne pas jeûner : le malade est autorisé à ne pas jeûner car il redoute l’aggravation et la recrudescence de sa maladie quand il jeûne, et c’est la même argumentation si on redoute la récidive de la maladie. »
Il est évident qu’Allah, le Très Haut, a permis au malade de ne pas jeûner : « […] Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours […] » (Coran : 2/184).
Cheikh Ibn 'Uthaymin a dit : « Si le jeûne nuit à la santé du malade, alors il lui est illicite de jeûner. Le préjudice peut être perceptible (par le malade) ou connu par le biais du médecin.
Concernant la sensation, c’est le fait que le malade lui-même ressent que le jeune lui nuit, lui provoque des douleurs et retarde incontestablement la guérison.
Quant à la connaissance, c’est le fait qu’un médecin expérimenté et de confiance l’informe que le jeûne lui nuit.
Est-ce qu’il est exigé que le médecin soit musulman pour lui faire confiance, car le non-musulman n'est pas sûr ? La réponse juste est que c’est non : du moment que nous avons confiance en sa parole, nous appliquons son avis de ne pas jeûner car ce sont là les prérogatives de sa profession.
Au cas où vous jeûnez : l’écoulement du sang - quand vous allez à la selle – n’annule pas le jeûne.
Nous prions Allah, le Très Miséricordieux, de vous guérir de cette maladie et de tous les maux… Amin.
Et Allah sait mieux.
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