Une fois, j’ai lu une façon d’exorciser son âme. On indiquait qu’il fallait lire la sourate Ya-Sîn jusqu’au mot Mubîn. Lire onze fois le verset du trône pour compléter le nombre de verset de la la sourate. Est-il permis d’agir ainsi ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La religion permet au musulman de lire ce qu’il veut du Coran et de s’exorciser par son biais. Il peut aussi demander par ce biais ce qu’il veut pour qu’Allah comble ses besoins. En effet, il est rapporté de source sûre que le Prophète, , a dit : «Lisez le Coran et demandez à Allah par son biais avant que ne vienne le jour où les gens liront le Coran et demanderont aux gens par son biais. » Rapporté par Ahmad et jugé authentique par Al-Albânî.
Toujours selon ‘Imrân ibn Husayn qui relate qu’il passait devant un homme qui lisait le Coran puis sollicita l’aide des gens. ‘Imrân dit alors : « à Allah nous appartenons et à lui nous retournerons. » Puis il dit : j’ai entendu le Prophète, , dire : « Que celui qui lit le Coran demande à Allah par son biais car il viendra un jour où les gens liront le Coran et demanderont aux gens par son biais. » Rapporté par Tirmidhi qui précise que c’est un hadith bon. Il est jugé authentique par Al-Albânî dans Sahîh Al-Targhîb.
Dans le Sahîh d’ibn Hibbân, Aisha, qu’Allah soit satisfait d’elle, rapporte que le Prophète, , entra chez elle alors qu’une femme était en train de la soigner ou de l’exorciser. Il lui dit : « Soigne-la par le livre d’Allah. » Il est jugé authentique par Al-Albânî.
Dans son ouvrage Tuhfat Al-Ahwadhî, Al-Mubârakfûrî a dit : « Qu’il demande à Allah signifie qu’il lui demande par le Coran ce qu’il veut de ce bas monde ou de l’au-delà. Cela peut aussi signifier que s’il lit un verset mentionnant la miséricorde alors qu’il demande qu’Allah lui fasse miséricorde. Cela peut aussi vouloir dire qu’il invoque suite à sa lecture par les invocations rapportées. » Fin de citation.
Dans son ouvrage Zâd Al-Ma’âd, Ibn Al-Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde a dit : « Le Coran est une guérison complète pour toutes les maladies du cœur et du corps, de ce monde et de l’au-delà. Mais il n’est pas accordé à tout le monde la capacité et la réussite de guérir par le Coran. Si le malade se soigne avec exactement comme il convient en l’appliquant sur l’endroit de la maladie avec foi et sincérité, en acceptant parfaitement ce qu’il en est, avec une profonde conviction, et qu’il réunit l’ensemble des conditions requises pour que la guérison survienne, alors aucune maladie ne pourra lui résister. Et comment les maladies pourraient-elles résister aux paroles du Seigneur de la terre et des cieux. Paroles qui, si elles descendaient sur une montagne la détruiraient et si elles descendaient sur terre la fendraient ?!! Aucune des maladies des cœurs et des corps n’existe sans que le Coran nous indique la voie pour trouver son remède, les moyens de l’obtenir ou de se protéger de cette maladie. Mais cela n’est dû qu’à celui dont Allah a octroyé une compréhension du Coran. Allah dit :
« Ne leur suffit-il pas que, par un effet de Notre miséricorde, Nous t’ayons révélé le Livre qui leur est récité et qui exhorte les croyants à la piété ? » (Coran 29/51). Ainsi, qu’Allah ne guérisse pas celui que le Coran ne guérit pas. Et qu’il ne protège pas celui à qui le Coran ne suffit pas. » Fin de citation.

Et Allah sait mieux.