J’avais délaissé les études universitaires parce qu’elles n’en valaient pas la peine. À la place de ces études, je me suis concentré sur l’obtention de diplômes délivrés par de grandes sociétés. Allah soit loué, j’ai pu obtenir ces diplômes. Or les résultats des examens sont sur le point d’être annoncés et je n’ai pas obtenu de notes suffisantes pour valider mes études, dans aucune des matières. Et quand mon père le saura, il me fera subir ce que je ne pourrai supporter et fera preuve d’une grande injustice à mon égard. J’ai eu beau essayer de démontrer à la plus grande personne de notre famille que cette faculté n’a aucune valeur, malgré en avoir été convaincu, ce qui l’importe, c’est ce que les gens vont en dire, bien plus que mon intérêt. J’ai falsifié un diplôme pour éviter de subir cette grande injustice annoncée. Ma question est la suivante : la plus grande personne de notre famille pensera que j’ai réussi mon examen et il me donnera sûrement une somme d’argent pour cela. M’est-il permis de prendre cet argent? Ou dois-je, une fois l’avoir reçu, en faire aumône, puisqu’il est peu probable que je puisse refuser cet argent?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Tant que la somme d’argent est donnée pour une raison précise, par exemple, l’obtention du diplôme, alors il n’est pas permis de prendre cet argent puisque le diplôme en question n’a pas été obtenu et la condition requise n’est donc pas remplie. Si la personne a pris l’argent, elle doit le restituer puisque sur le plan religieux, cet argent est encore la propriété du donateur.
Dans le livre de Zakariyya Al-Ansârî intitulé Al-Ghurar Al-Bahiyya, il est dit : « Si un homme donne une chose à un autre en raison d’une caractéristique précise alors que dans les faits cette caractéristique est tout autre que celle exigée. Et que si le donateur le savait il ne la lui donnerait pas, alors il n’a pas droit de prendre ce que cet homme lui donne. » Fin de citation.
Ibn Hajar Al-Haytamî a dit dans son livre Tuhfat Al-Muhtâj : « Ce qui a été donné en pensant que le bénéficiaire correspondait à certaines caractéristiques, comme le fait qu’il soit pauvre, ou vertueux, ou d’un certain lignage, et que les circonstances indiquent que le don a été fait pour cette raison, ou que le donateur l’a explicitement énoncé, alors qu’en réalité, le bénéficiaire ne correspond pas à la description faite de la raison du don, alors il lui est absolument interdit de le prendre. Il en est de même si le bénéficiaire du don recelait une caractéristique qui, si elle était connue du donateur, il ne lui donnerait rien. Ceci est aussi valable pour les cadeaux, dans les différents cas cités, et aussi pour les contrats de dons volontaires – selon ce qu’il nous semble – comme les dons, les testaments, les biens de mainmorte, les vœux. » Fin de citation.
En conséquence, si l’auteur de la question prend possession de cet argent sans en avoir le droit, il ne doit pas en faire aumône, mais le restituer au donateur par tout moyen possible. Même en le lui donnant de façon discrète. L’objectif est que l’argent revienne à son propriétaire. Nous attirons l’attention sur le fait que la falsification des diplômes et autres est interdite.
Et Allah sait mieux.
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