J’ai une situation matérielle assez aisée, mon salaire n’est pas énorme. J’ai un magasin dans lequel je vends des produits. Malgré tous les efforts que j’ai pu fournir pour mettre en œuvre les moyens de la réussite, Allah ne m’a pas octroyé suffisamment de subsistance à ce jour. Je ne sais où je faillis ? Mon épouse travaille dans un autre pays. Cette situation a duré quatre ans. Aujourd’hui, elle ne veut pas laisser son emploi jusqu’à ce que le magasin soit une source de revenus plus importants. Est-il possible que le fait que mon épouse travaille loin de moi et qu’elle insiste pour affirmer que son travail est important pour notre subsistance, que ce soit une cause que je ne rentre pas d’argent de mon côté, dans mon activité. Je dis cela parce que je l’ai informé qu’il fallait qu’on place notre confiance en Allah, Celui qui pourvoit à la subsistance des créatures, et qu’elle vienne me rejoindre pour vivre avec moi. J’ai entendu que si un homme garde son épouse à la maison et s’active pour gagner sa vie, Allah bénira sa subsistance.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’y a aucun moyen de savoir avec certitude la raison pour laquelle votre commerce n’est pas la source d’une subsistance plus abondante. La richesse et la pauvreté font partie du destin qu’Allah décrète à Ses serviteurs en raison de sagesses que Lui seul connait. Allah dit :
« Allah dispense Ses faveurs à qui Il veut parmi Ses serviteurs, comblant certaines de Ses créatures, accordant aux autres avec mesure. Allah, en vérité, a une parfaite connaissance de toute chose. » (Coran 29/62).
La richesse et la pauvreté ne sont pas des preuves qu’Allah est satisfait de Son serviteur ou qu’Il ne le serait pas. Allah. Exalté soit-Il, dit :
« Lorsque son Seigneur, pour l’éprouver, le comble de grâce et d’honneurs, l’homme se vante d’avoir été honoré par son Seigneur. Et lorsqu’Il l’éprouve en lui mesurant Ses faveurs, l’homme se plaint d’avoir été humilié par son Seigneur. Non ! C’est plutôt que vous ne traitez pas l’orphelin avec bonté et ne vous incitez pas à nourrir celui qui vit dans la pauvreté. » (Coran 89/15-18).
Ibn Kathir explique dans l’exégèse de ce verset :
« Le Très-Haut indique qu’Il n’a pas enrichi certains hommes pour les honorer, comme ils le croient par méprise, mais pour les éprouver. Allah dit de même :
« Croient-ils que les richesses et les enfants que Nous leur accordons ici-bas soient un avant-goût des bienfaits qu’ils recevront dans l’au-delà ? Non, mais ils ne savent pas qu’il s’agit simplement d’une épreuve. » (Coran 23/55-56).
Inversement, ceux qui, éprouvés par Allah par la pauvreté, pensent qu’Allah veut les humilier de cette manière, se méprennent également. Allah dit : « Non ! » Ils se trompent dans les deux cas, car Allah accorde des biens à ceux qu’Il aime comme à ceux qu’Il n’aime pas, de même qu’Il prive les uns et les autres. Ce qui compte ici est l’obéissance à Allah, quelle que soit la situation : par la gratitude en cas de richesse et par la patience en cas de pauvreté. » Fin de citation.
Si l’activité de votre épouse est licite, que cela n’implique pas de négliger une obligation ou s’exposer à ce qui est interdit, alors il n’y a pas de mal à cela. Il n’est pas possible dans ce cas d’affirmer que c’est la cause d’une subsistance restreinte. Aussi, de façon générale, il convient de renouveler son repentir, demander le pardon divin abondamment pour chaque péché. Désobéir à Allah est une cause de calamités, de maux, alors que la vertu est une cause de bien, de bénédictions. En principe, il est meilleur pour une femme de rester à la maison. La vie conjugale commune est bien meilleure que l’expatriation de l’un des deux conjoints.
Et Allah sait mieux.
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