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Les femmes pieuses et les prières nocturnes

Les femmes pieuses et les prières nocturnes

 

Les prières nocturnes constituent une pratique cultuelle qui relie les cœurs à Allah le Très Haut et les rend capables de vaincre les instigations de la vie périssable et de lutter contre les âmes charnelles à un temps où les voix se calment, les yeux se ferment et les dormeurs se tournent dans leurs lits.
 
C'est pourquoi les prières nocturnes constituent un paramètre qui permet de mesurer la sincérité de la détermination et de «déceler» les signes distinctifs des grandes âmes. Allah a rendu hommage aux prieurs de nuit et les a distingués des autres en ces termes (sens du verset): «Est- ce que celui qui, aux heures de la nuit, reste en dévotion, prosterné et debout, prenant garde à l’au-delà et espérant la miséricorde de son Seigneur... Dis: "Sont- ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas? Seuls les doués d’intelligence se rappellent.» (Coran : 39/9)
 
Les femmes des ancêtres pieux s'efforçaient à leur tour de pratiquer les prières nocturnes avec acharnement. Quelle est la situation des femmes d'aujourd'hui par rapport à ces grandes actions-là ?

Urwa Ibn Zubayr a dit : « Je me suis rendu un jour auprès d'Aïcha (radhi Allahou ‘Anha) pour la saluer et je l'ai trouvée en prière récitant les 1er versets de la sourate 52. Elle répétait ces versets et pleurait. Je l'ai attendu, mais, las de l'attente, je suis allé au marché pour une affaire. Et puis je suis retourné et retrouvé Aïcha comme je l'avais quitté. Elle répétait toujours les mêmes versets dans sa prière et pleurait.
 
Selon un hadith d'Anas Ibn Malick (radhi Allahou ‘Anhou), le Prophète (sall Allahou ‘Alayi wa Salam) a dit: «Gabriel m'a dit: ”reprends Hafsa, car elle jeûne beaucoup et fait beaucoup de prières nocturnes.”» (Rapporté par al-Hakim et cité dans Sahih al-Djami).
 
Mu'adha al-Adwiyya, une pieuse femme de la génération qui a succédé aux Compagnons, se mit à prier en compagnie de son mari, Sila Ibn Ashyam, la nuit de leurs noces jusqu'à l'aube. Quand son mari et son fils furent tués dans la guerre sainte, elle se mit à passer la nuit à prier, à se livrer à des actes cultuels en signe d'expression de son humilité (à l'égard d'Allah). Elle dormait le jour. Quand il lui arrivait de somnoler au cours de ses longues prières nocturnes, elle se disait: ô mon âme, le sommeil est devant toi. »
 
Habiba al-Adwiyya avait l'habitude, après la prière d'Al-Isha, de monter sur le toit de sa maison, après avoir bien attaché ses vêtements, et disait : « Mon Seigneur, les étoiles ont disparu, les yeux endormis et les portes des rois bien fermées. Seule Ta porte reste ouverte. Tout amoureux s'est retiré avec son bien aimé. Me voici devant Toi. Et puis elle se mettait à prier et à s'entretenir avec son Maître jusqu'à l'aube. A l'arrivée de l'aube, elle disait : « Mon Seigneur, voilà la nuit qui s'achève. Voici le jour qui pointe. Si seulement je pouvais savoir si ma nuit a été agréée par Toi car alors je m'en féliciterais ou rejetée car alors je chercherais à me consoler. »
 
Amra, l'épouse d’Habib Al-Adjami, se mit au cours d'une nuit à prier alors que son mari dormait. Comme elle s'est rendue compte que son mari continuait à dormir malgré l'approche de l'aube, elle le réveilla et lui a dit: « Monsieur, la nuit s'est retirée et le jour arrive à grande vitesse et vous avez devant vous un long chemin à parcourir et un viatique très maigre. Les cortèges des gens pieux sont passés devant nous et nous nous restons encore sur place.»
 

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