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Condition de la femme à travers le monde

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Condition de la femme à travers le monde

Aujourd’hui plus qu’hier, par ignorance ou par orgueil, face à la vérité, certains s’attaquent à l’Islam et le critiquent. Alors que cette religion représente par excellence le respect des droits de l’homme de tous horizons et classes confondus. On l’accuse d’opprimer certaines catégories de personnes, de leur porter atteinte et de les dénigrer. La femme tout particulièrement est, prétendent-ils, considérée comme inférieure et dont les droits sont bafoués, voire inexistants, et dont le rôle dans la société est quasi inexistant. Entre haines, mensonges, ignorances ou amalgames, quel est réellement le statut de la femme dans l’Islam et en Occident ? Où est elle vraiment respectée et intégrée dans la société et où y tient-elle vraiment un rôle ?
 
La condition de la femme en Occident.
En Occident, ou plus largement dans les pays non musulmans, la femme, disent-ils, est une citoyenne à part entière, égale à l’homme sur tous les points de vue. Or, cette prétendue égalité, n’a pas toujours été un acquis ; elle a dû la réclamer haut et fort au prix de sa vie parfois.
À l'époque où les hordes isolées se trouvaient en pleine lutte pour l'existence ; le clan devait veiller à se débarrasser de tout rejeton qui nécessitait de grands soins. Les filles nouveau-nées, en première ligne, avaient ce caractère d'impedimenta. On cherchait donc à s'en débarrasser autant que possible dès leur naissance. On n'en laissait vivre qu'un petit nombre, celles dont on avait absolument besoin pour la reproduction de l'espèce. En Grèce, elle était un objet se vendant et s’achetant dans les marchés et ne disposant d’aucun droit. Dans l’empire romain, l’homme avait tous les droits sur sa famille. Même celui de vie et de mort sur sa femme et ses enfants, sans devoir rendre de comptes à l’Etat. En Inde, lorsque le mari mourait, son épouse s’immolait sur son bûcher de plein gré. Aujourd’hui, elle se contente de se raser les cheveux.
De nos jours, une situation persiste, se maintenant et s’aggravant toujours davantage : la prostitution. Elle était non seulement permise aux filles non mariées, mais à Babylone, chez les Phéniciens, les Lydiens et chez bien d’autres peuples encore, elle était demandée, voire ordonnée par la religion. À Babel, la puissante capitale de l'empire babylonien, il était prescrit que toute jeune fille devait se rendre au moins une fois en pèlerinage au temple de la déesse Mylitta pour s'y prostituer, en son honneur, au libre choix des hommes qui accouraient en foule. On rapporte de Chéops, roi d'Egypte, qu'il tira du produit de la prostitution de sa fille l'argent nécessaire à la construction d'une pyramide.
Chez les personnes de confession judaïque, la femme est maudite, car c’est elle qui aurait influencé Adam () à pécher. Chez les premiers chrétiens, elle était considérée comme la porte de Satan. En France, en 585 lors du Concile de Mâcon, on se demandait si elle était un être humain et possédait une âme. Et si elle en avait une, était-ce celle d’un animal ou d’un humain ? Ils en conclurent enfin, qu’elle avait une âme d’être humain, mais avait été créée uniquement pour servir l’homme.
L'Occident se persuade même que la sorcellerie est intimement liée à la nature féminine, et que toute femme est une sorcière en puissance (« Pour un sorcier, dix mille sorcières... »). Les bûchers brûlent surtout à partir du XVe siècle et ne s'éteindront qu'au XVIIe siècle. En France en 1804 dans le Code napoléonien, la veuve n'a aucun droit dans la succession de son conjoint et, si elle désire se remarier, elle est soumise à la décision du conseil de famille. Dans les lois anglaises, elle n’était pas considérée comme citoyenne au siècle dernier, et jusqu’en 1805, l’homme avait le droit de vendre sa femme. En Chine l’année du cheval et de la femme sont mauvais signe. Dans bien d’autres communautés, la femme connaissait ou connaît encore le même sort, voire pire.
Depuis des siècles, elle subit un avilissement certain et ne bénéficie d’aucune reconnaissance, malgré son rôle capital dans la société. Elle est humiliée, méprisée, négligée, réduite à un objet de désirs et de procréation. Mais, diront-ils, la femme n’est désormais plus considérée comme telle, elle est désormais respectée, fait partie intégrante de la société, dispose de droits équivalent à l’homme. Elle est considérée comme libre et peut travailler dans ce que bon lui semble. Certes, il est vrai que la vision qu’ils se faisaient de la femme a changé… Mais dans quel sens ce changement s’est-il fait?

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