La femme de Pharaon, Assya
Allah dit (sens du verset) : « Dieu fit un exemple, pour ceux qui croient, de la femme de Pharaon, quand elle dit: «Seigneur, bâtis-moi près de Toi une demeure au Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de ses œuvres. Sauve-moi d’un peuple d’iniquité.» » (Sourate 66 verset 11)
Allah dit (sens du verset): « La femme de Pharaon dit: « Fraîcheur des yeux pour toi et pour moi! Ne le tuez pas, peut-être nous rendra-t-il service ou l’adopterons-nous pour enfant » – ils ne se doutaient alors de rien ! » (Sourate 28 verset 9)
Boukhari a rapporté dans son Sahih selon Abou Moussa al-Ashari (radiya Allahou anhou) que le Messager d’Allah (SallaAllahou ‘Alaihi wa Salam) a dit : « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection, mais parmi les femmes seules Maryam bint Imran, Assia, la femme de Pharaon l’ont atteinte. Cependant le mérite d’Aïcha par rapport aux autres femmes est comme celui du potage aux miettes de pain par rapport aux autres mets. »
Assya, la femme du Pharaon avait tout d'une reine : un trône, un palais, elle dormait dans des lits richement décorés, elle était entourée d'une foule de servants et de valets, tous à son service. Mais elle était croyante et cachait à son mari sa foi en Allah.
Un jour, elle apprit ce qui était arrivé à la coiffeuse et à ses filles. Elle décida alors de délaisser tout ce luxe. Elle avait envie de rencontrer son Seigneur et rentrer dans la longue liste de ces martyrs qui frappaient déjà aux portes du paradis. Elle préférait de loin subir ce sort que de supporter plus longtemps la compagnie de son mari, mécréant...
Quand ce dernier lui annonça fièrement ce qu'il avait fait de la coiffeuse de ses filles, elle lui cria au visage :
-Maudit sois-tu, je te hais! Comment oses-tu défier ton Seigneur de la sorte? lui dit-elle. Elle lui avoua alors tout ce qu'elle cachait dans son cœur depuis si longtemps. Pharaon devint furieux et jura de lui infliger le pire des châtiments si elle ne retirait pas ses propos. Elle refusa. Il ordonna alors de l'allonger sur une planche en bois, de lui attacher les mains et les pieds avec des piquets en fer et ensuite de la fouetter. On exécuta ses ordres. Sous les coups de fouets, sa chair commençait à se détacher de ses os. Son corps saignait de partout. Son état s'aggravait de minute en minute. Mais elle savait que sa pénible souffrance ne serait pas éternelle.
Elle sentit alors la mort toute proche. Elle leva les yeux vers le ciel et dit:
"Seigneur, construis-moi auprès toi une maison dans le paradis, et sauve-moi de pharaon et de son œuvre, et sauve-moi des gens injustes."
Les portes du ciel s'ouvrirent sur sa requête. Allah, connaissant la sincérité de sa foi, répondit favorablement à sa prière et elle mourut en martyr, devenant ainsi un exemple de foi et d’endurance.
Ibn kathîr dit à ce sujet: « Allah, Exalté soit-Il, lui montra la maison qui l'attendait au paradis, elle sourit à cette image. La reine était morte, laissant ses palais, ses serviteurs, ses robes et ses parfums. Elle avait tout laissé et avait choisi de mourir pour retrouver son Seigneur. Ce n'était-là que la démonstration de son obéissance à Allah et de sa résistance face aux épreuves. »