Contrairement aux fausses idées qui sont véhiculées depuis un certain nombre d'années, le voile de la femme en Islam (appelé communément "Hidjab" ou "Khimar" dans le vocabulaire juridique) n'est en aucun cas le symbole d'une revendication politique ou idéologique, ni une marque de soumission et d'infériorité quelconque par rapport aux hommes (comme c'était le cas dans certaines religions) et encore moins un simple vêtement traditionnel, lié à une certaine culture.
En réalité, le "Hidjab" possède une double dimension. En portant le Hidjab, la femme musulmane fait acte de soumission et d'obéissance envers Allah mais encore plus agit pour sa protection morale, en préservant sa pudeur et sa chasteté.
Allah, dans le Coran, après avoir ordonné aux hommes de baisser leur regard, s’est adressé aux femmes croyantes en ces termes (sens du verset): « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes.... » (Coran, 24:31)
Ce passage coranique nous montre qu'il s’agit d’un ordre divin adressé aux femmes par le biais du Messager . Donc, le respect d'une tenue vestimentaire bien particulière pour la femme relève de ses devoirs envers Allah. Allah le Très-Haut lui a prescrit cette obligation pour préserver sa vertu, sa pureté et sa chasteté et pour combattre l’indécence, la déliquescence des mœurs et la poursuite des instincts concupiscents dans les relations entre l’homme et la femme.
Le second verset qui évoque l'obligation de porter le Hidjab est le 59ème de la Sourate 33, dans lequel Allah, Exalté soit-Il dit (sens du verset): « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »
Le mot arabe employé dans ce verset et qui a été traduit par « grands voiles » ou « Hijab » est « Djalabib ». Et, s'il existe des divergences sur la nature, la forme et la taille exacte de ce Hidjab, il y a cependant unanimité entre tous les commentateurs du Coran sur un point : ce Hidjab en question recouvre entièrement la tête et les cheveux.
Les Hadiths qui prouvent son obligation sont très nombreux, nous allons nous contenter d’en citer deux :
1/ Aicha (Radhia Allahou Anha) a dit : « Lorsque nous étions avec le Prophète, , en état d’Ihram nous couvrions nos visages par nos voiles quand les hommes passaient devant nous. Quand ils nous dépassaient et s’éloignaient, nous les découvrions. »
(Il est bien connu que les Oulémas sont unanimes sur le fait que la femme en état de sacralisation rituelle, Ihram, lors du Hadj ou de l'Omra doit dévoiler le visage)
2/ Toujours d’après Aicha (Radhia Allahou Anha) une fois, sa sœur, Asma (Radhia Allahou Anha) entra chez le Prophète () portant des vêtements transparents. Le Prophète se détourna d'elle et lui dit : « Ô Asma, quand la fille devient pubère, il n’est admis que l'on voit d'elle que ces parties (et il lui indiqua le visage et les mains). » Rapporté par Abou Dawoud
Ces références que nous venons de citer prouvent au moins deux choses :
1- Le port du « Hidjab » est bien une prescription divine.
2- Les cheveux de la femme font partie de sa « Awra » (parties intimes), qu’elle est tenue de couvrir en présence d'hommes qui lui sont étrangers, au même titre que les autres parties de son corps, exception faite du visage et des mains.
De là s’établit l’aspect du Hidjab parfait que nous allons développer dans un autre article !