La réclamation des présents
Quiconque reprend à sa femme des présents qu’il lui a faits par le passé, est comparable à un chien qui ravalerait ce qu’il a vomi, nous prévient notre Prophète, .
Allusion est faite ici aux cas de divorce où le mari veut récupérer tous les cadeaux coûteux, bijoux par exemple qu’il a pu faire à l’épouse à l’époque où elle lui plaisait et satisfaisait ses désirs. C’est indigne d’un homme qui se respecte ; de toute façon, il ne lui est pas légalement permis de reprendre quoi que ce soit à celle qu’il répudie.
La pratique courante étant que les objets précieux, pour être mieux gardés, restent sous la responsabilité du mari ou celle des beaux-parents, dans bien des cas, l’épouse est renvoyé sans que l’occasion ne lui soit donnée de réclamer les biens qui lui reviennent de droit. On devrait plutôt songer à atténuer la situation déjà dramatique par un geste généreux qui compenserait en toute justice la partie désavantagée. Car la femme se retrouve normalement perdante en pareils cas.
Que le mari qui divorce de l’épouse songe aux comptes à rendre le Jour du Jugement et agisse honorablement de sorte qu’il ne se retrouve pas sur le banc des accusés pour avoir lésé les droits d’autrui. Qu’il se souvienne alors de l’avertissement suivant contenu dans le Saint Coran : « Ô peuple qui croit ! Ne vous accaparez pas de biens, parmi vous, de façon illicite (Batel). »
Le Batel inclut l’usurpation des biens des autres, le refus de reconnaître les droits de la femme, ou lui restituer son dû. A ce sujet, le Saint Coran nous prévient : « Et si par inadvertance vous décidez de divorcer d’une épouse pour en épouser une autre, alors gardez-vous de reprendre à celle d’avec qui vous divorcez quoi que ce soit (que vous lui avez donné). Prétendrez-vous alors reprendre de force et de façon illégale (ce qui ne vous revient pas) ? Et comment l’oserez-vous après que vous ayez vécu ensemble (dans l’intimité du mariage) et qu’elle ait obtenu vos paroles (d’honneur). » (S4/V20)