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La piété filiale chez nos ancêtres pieux

La piété filiale chez nos ancêtres pieux

Abdoullah Ibn Mas'oud  a dit : « J'ai dit au Prophète, : " ô Messager d'Allah! Quelle est l'œuvre la plus aimée par Allah ? » Il me dit : « La prière à son heure. » Je dis: « Et celle qui vient après ? » Il me dit : « La piété filiale » Je dis : « Et celle qui vient après ? » Il dit : « Le combat dans le sentier d’Allah » (Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim)

L'imam Abou Hanifa était particulièrement bienfaisant vis-à-vis de ses parents pour lesquels il ne cessait de prier et de demander le pardon d'Allah. En plus il fait chaque mois, en leur nom, l'aumône de vingt dinars. En parlant de sa relation avec sa propre mère, il raconte :"Parfois je l’amenais assister aux conférences  que donnait Oumar Ibn Zhar, et parfois elle m’envoyait pour lui poser une question. Je viens et lui dis: ma mère m'a dit de m'enquérir auprès de toi  au sujet de telle ou telle chose". Il me répondait à chaque fois: "quelqu'un de ta stature me pose pareille question !" Je rétorque :"c'est elle qui m'en a donné l'ordre". Il dit: "donne moi alors la réponse pour que je t'en informe". Ainsi je lui donne la réponse et il me la repasse. Alors je reviens voir ma  mère et je lui fais part de la réponse. Une fois elle me consulta au sujet de quelque chose et je lui ai donné une réponse qu'elle rejeta en disant : « je n'accepte que ce que Zour’ah Al-Wa’idh dit ».   Je dus donc l'amener voir ce dernier auquel j'ai dit : ma mère te consulte au sujet de telle et telle chose. Il me répondit en ces termes: "tu es plus savant que moi et plus versé dans la jurisprudence, tu dois lui répondre. Je lui dis elle n’a pas accepté la réponse que je lui ai donné. Sur ce Zour’ah répliqua : la réponse c'est ce que Abou Hanifa t’a dit. Elle fut satisfaite et alors elle prit congé de lui".

 

Ibn Al-Hadaj raconte : «J'ai dit à Sa’id bin Al-Moussayab: tout ce qu'il y a  dans le Coran au sujet de l'obéissance aux parents m'est connu, à l'exception du sens de ce verset: (Et dis-leur une parole généreuse) (Isra: 23), quelle est cette parole généreuse ? Ibn  Al-Moussayab répondit : c'est la parole qu'un serviteur fautif adresse à son maître violent et brutal ".


Abou Bourdata raconte : "un homme du Yémen portait  sa mère sur son cou pour lui faire un tawaf  autour de la Kaaba  en chantant ces vers de poésie :
                           «   Je suis pour elle un chameau bien apprivoisé;

Si les autres chameliers s'affolent moi non.   

En réalité elle me porta beaucoup plus longtemps ».

Puis il s’adressa à Ibn Omar en lui disant: Penses-tu que je l'ai récompensée? Non jamais! Lui  dit Ibn Omar, qu'Allah soit satisfait de lui, ce que tu lui fais n’équivaut même pas à un seul des soupires qu'elle poussa au moment de ta naissance. "


Les biographes racontent que  Zabian ibn Ali a été particulièrement dévoué  à sa mère. Une nuit elle sentait comme un malaise à cause de lui, alors il dut passer toute la nuit debout de crainte de la faire réveiller.  Il ne put s'asseoir.


Haywah ibn Choureih avait l'habitude de s'asseoir au milieu d'un cercle de personnes pour les enseigner lorsque  sa mère l'appelle pour lui dire: "allez-y, donne des grains aux poules ". Sur le champ il abandonne la session d'enseignement et exécute les ordres de sa  mère.

 

 Zain Al-Abidine était très obéissant et très dévoué  à  sa mère. Un jour quelques uns lui disent :"comment! Tu es si dévoué à ta mère et pourtant on t'a jamais vu manger avec elle dans le même plat! Pourquoi"? "Parce que», répond-il " je crains que ma main ne se pose sur  un morceau déjà visé par ma mère et que, en conséquence, je deviens ingrat vis-à-vis d’elle."


 Abou Omar Dharr a été  interrogé au sujet de son fils en ces termes: "Comment se comportait-il à ton égard ?" Il répondit : "En marchant avec moi la nuit il est toujours devant moi  alors que pendent le jour  il est toujours derrière moi ; aussi il n'a jamais monté sur un plafond sous lequel j'étais."

 
El Fadl  ibn Yahya était si bienfaisant envers son père que, lorsque tous les deux étaient en prison, et que Yahya ne pouvait faire ses ablutions qu'avec  de l'eau chaude, alors que le gardien de la prison les a empêché, dans une nuit froide, d'introduire du  bois pour le chauffage, El Fadl s'est levé après que son père   Yahya s’est endormi, et alla ramasser un récipient qu'il  remplit d'eau et qu'il plaça tout prés de la lampe. Il passa toute la nuit éveillé, le récipient à la main.


 Jaafar Al Khouldi raconte : «L'imam Al Abar était un vrai ascète. Un jour il demanda à  sa mère de lui permettre de se rendre à  Qutaiba mais elle refusa. Après la mort de sa mère il  est allé à Khorasan  et est  arrivé à " Balkh ". Entretemps Qutaiba est mort. On lui présenta alors les condoléances pour cette occasion. Il répondit que c’est le fruit de la science. J'ai choisi le plaisir  de ma mère. Allah l'en récompensa par un savoir abondant. "

 

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