Qu’Allah accorde Sa miséricorde à Ibn al-Qayyim qui a dit dans son livre "Al Tourouq Al Hikmiya", p. 239:" Favoriser la mixité des femmes avec les hommes est, sans nul doute, à l'origine de tous les malheurs et de tous les maux. C'est l'une des principales causes du châtiment géneral qu'Allah fait infliger à tout le monde, c’est également la cause de la corruption des affaires publiques et privées..".Cette pensée concorde bien avec l'objet de la lettre que nous avons choisie pour vous afin de vous mettre au courant des témoignages des soldates américaines publiés dans le magazine Time.
Prenant comme point de départ le mouvement et la stabilité ainsi que la scène d'observation et celle du retrait je réintroduis un thème que nous devons réétudier. Je ne réclame guère qu'on y adopte une position, qu'on y encadre un système, ce n'est pas de ma compétence et il ne le sera jamais, mais seulement par souci de proposer qu'on fasse une réflexion profonde sur un phénomène qui, s'il se produit, est important mais important aussi s'il devrait se produire et plus important encore s'il se produisait dans un cadre plus étroit.. Il ne s'agit pas d'une vision philosophique ou morale de la mixité entre les deux sexes, mais plutôt d'une exploration de la mixité et de ses complications, implications et résultats indépendamment de ce que certains y voient comme avantages et inconvénients.. Ou de reconnaissance d'une réalité vécue, incontournable.
On répète toujours le dicton suivant: «Pourquoi ne pas commencer par là où les autres se sont arrêtés?» Ou encore: «Pourquoi ne pas profiter de l'expérience des autres, ne pas apprendre une leçon de leurs erreurs pour les éviter ?» Pourquoi ne pas dire et faire autant concernant le phénomène de la mixité? Il est de notre droit et de notre devoir de le dire et de le faire si tant est que nous nous sentions interpellés par les problèmes qui se posent à notre communauté. Il est vrai qu'on ne pourrait pas nier l'existence de la mixité dans nos contrées, quelque en soit la logique et quelque en soit la raison. Certes celle-ci peut ne pas être structurée, elle peut être en dehors ou même à l'insu des textes juridiques promulgués par les autorités en place, elle peut faire partie des préceptes approuvés ou désapprouvés par l’Islam.. Mais quand même elle existe qu'on le veuille ou non.
Ici je ne ferai pas une interprétation personnelle dont je n'ai d'ailleurs pas besoin mais j'irai là où il y a le plus de mixité, là où la mixité bat son plein. Ce n'est donc ni dans les bureaux du «Wall Street», ni dans «la City », ni non plus à «Hollywood», ni même dans les théâtres de Paris, mais j'irai là où la mixité est la plus forte et surtout la plus sévère dans les sanctions qu'elle impose aux contrevenants parmi les élément de l'armée américaine où les soldates font tout, pratiquement tout, ce que les soldats font !
Pourtant toute l'Amérique sait que le viol et le harcèlement des militaires de sexe féminin ne sont que l'iceberg, la masse énorme reste cachée sous une surface dense et épaisse de secret, d'intimidation, de peur et de honte.. Oui, aux Etats-Unis d'Amérique, le premier pays garant des libertés dans le monde, le pays dont l'armée gigantesque se déploie dans tous les continents, fend tous les océans, traverse tous les airs brandissant le slogan de la garantie de la liberté au monde, eh bien dans ce pays toutes les heures une soldate est violée. Mais ce qui est passée sous la loi du silence sera, une fois révélé, le plus grand scandale de la nation (pour ne pas dire "la mère" de tous les scandales).
La soldate américaine est de stature solide, de très bonne formation. Elle est capable de s'engager dans toute sorte de combats y compris le corps à corps. Elle reçoit des formations musculaires et techniques intensives qui l’aident à repousser toute attaque. Pourtant cela n'a pas réduit le taux de harcèlement et d'humiliation dont elle fait sans cesse l’objet.. (Fait intéressant, jugez en vous-mêmes: il y a de nombreux cas qui ont été enregistrés et qui font état d'un harcèlement exercé par quelques soldates sur certains hommes, en particulier les fonctionnaires civiles. C'est le prix et le résultat de l'égalité).