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Mu’ad ibn Jabal (Radhiya Allahou ‘Anhou)

Mu’ad ibn Jabal (Radhiya Allahou ‘Anhou)

Mu’ad ibn Jabal (Radhiya Allahou ‘Anhou) est de la tribu des Khazraj.  Il fait donc partie des auxiliaires (Ansar). Il s’est converti à l’Islam avant l’émigration du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) à Médine alors qu’il n’avait pas encore atteint l’âge de 18 ans. Il faisait partie des 70 Médinois qui avaient prêté serment au Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) dans la deuxième allégeance «d’Al ‘Aquaba» à Minan quelques mois seulement avant l’exode du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) à Médine.

Mu’ad ibn Jabal (Radhiya Allahou ‘Anhou) est considéré parmi les compagnons les plus versés en sciences religieuses et parmi ceux qui ont mémorisé tout le Coran à l’époque du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam).
Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) dit à son sujet :
 «Celui parmi vous qui connaît le plus le licite et l’illicite est bien Mu’ad Ibn Jabal»
 
 «Mu’ad Ibn Jabal, le jour de la résurrection, s’éveillera en avant garde des savants, les devançant de la distance du lancer d’une flèche par un arc».
 
« Apprenez le Coran auprès de quatre personnes : Ibn Mas’ûd, Salim l’affranchi d’Abou Hudhayfah, Ubayy et Mu’adh.» (Sahih Al-Bukhari)
 
Mu’ad (Radhiya Allahou ‘Anhou) occupait un haut rang auprès du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam). C’est pourquoi un jour, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) le prit par la main et lui dit : «Ô Mu’ad ! Par Allah j’ai pour toi une grande affection. Invoque toujours Allah à la fin de chaque en disant : "Ô Allah ! Aide-moi à me souvenir de Toi, à Te remercier comme il se doit et à T'adorer d'une belle façon."». (Narré par Abu Dawoud, Ibn Hibban, Ibn Khouzaima et Al-Hakim)
Une des marques de son mérite est que le Prophète d'Allah (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) le choisit au début de l’année neuf de l’Hégire, malgré son jeune âge, et lui confia la mission de gouverner le Yémen et le chargea  de juger entre les gens et de leur apprendre les fondements de la religion. Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam)  voulant s’assurer de son aptitude à remplir cette mission lui posa les questions suivantes:
- «Que feras-tu lorsque tu seras appelé à juger une affaire.
- Je me référerai à ce qu’il y a dans le Livre d’Allah.
- Et si tu n’y trouves rien (qui puisse t’aider à résoudre le litige) ?
- Alors, ce sera par la pratique du Prophète.
- Et s’il n’y a rien ?
- Je fais de mon mieux pour trouver la meilleur opinion et je ne me ménage pas».
Satisfait de ses réponses, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) lui donna une tape amicale sur la poitrine et dit : « Louange à Allah qui a guidé le messager du Messager d’Allah vers ce que le Messager d’Allah agrée. » (Narré par Ahmad, Abou Dawoud, Ad-Darimi et At-Tirmidhi).
Avant son départ pour le Yémen, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) lui fait de précieuses recommandations parmi elles :
« Ô Mu’adh ! Crains Allah là où tu te trouves, fais suivre la mauvaise action par une bonne, elle l’effacera, et comporte-toi avec les gens de belle manière. » (Narré par l’Imam Ahmed)
«Tu vas rencontrer des gens du Livre, fais donc en sorte que la première chose à laquelle tu les invites soit d’attester qu’il n’y a de dieu qu’Allah et que je suis le Messager d’Allah. S’ils t’obéissent, informe-les qu’Allah leur a imposé l’accomplissement des cinq prières, de jour comme de nuit. S’ils t’obéissent à ce sujet, informe-les qu’Allah leur a rendu obligatoire le versement d’une aumône prélevée sur les plus riches d’entre eux et redistribuée aux plus pauvres. S’ils t’obéissent à ce sujet, ne touche pas à leurs biens les plus précieux, et redoute l’invocation de l’opprimé car il n’y a pas de voile entre lui et Allah. ». (Rapporté par Al-Boukhari et Muslim)
Mu’ad continua à occuper ce poste jusqu’à la fin du califat d’Abou Bakr As-Sidiq (Radhiya Allahou ‘Anhou). Au début du Califat de ‘Omar, et après la conquête de Syrie, il s’y rendit et s’établit à Homs jusqu’à ce que le Calife ‘Omar le nomma gouverneur de ce pays à la place de Abou `Ubaïda ibn al Jarrah que la peste avait emporté en l’an 18 de l’Hégire. Peu de temps après, Mu’ad mourut de la même épidémie à l’âge de 38 ans.
A l’article de la mort, il se mit à dire : « Ô mort ! Sois la bienvenue ! Tel un visiteur qui vient après une longue absence et un être cher qui arrive après un profond désir.»  Il se mit à regarder la voûte céleste, puis dit : « Mon Seigneur ! Tu sais parfaitement que je n’ai jamais aimé l’ici-bas ou désiré la longévité pour y planter des arbres ou y faire couler des fleuves, mais plutôt pour accomplir le jeûne pendant les journées les plus torrides, passer les nuits à faire des dévotions et me presser autour des savants qui tiennent les cercles du Dhikr. Recueille mon âme comme tu recueilles les âmes croyantes ». Puis, il rendit le dernier soupir, qu’Allah lui accorde Sa miséricorde.
 

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