Allah, Exalté soit-Il, protégea son Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, contre le polythéisme et l’idolâtrie, répandues à l’époque préislamique. Hichaam Ibn ‘Orwah, d’après son père, rapporta qu’un voisin de Khadija , , entendit le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, dire à son épouse : « O Khadija, par Allah, je n’adore jamais Al-Laat et Al-‘Ouzzah » (Ahmad Mousnad). Il ne goûtait jamais les bêtes, immolées sur les pierres dressées, et en fit de même Zayd Ibn ‘Amr Ibn Noufayl.
Pendant sa jeunesse, Allah, Exalté soit-Il, le préserva contre les tendances juvéniles innocentes et naturelles, mais qui ne s’accordaient pas à la décence et à la magnificence des guides. ‘Ali Ibn Abou-Talib rapporta ce qui suit : « J’entendis le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, dire :
« Je n’ai jamais été sur le point de faire une action vile de ce que faisaient les gens de la Jahiliyah que deux fois dans ma vie, et à chaque fois, Allah, Exalté soit-Il, m’en a protégé. Une nuit, en dehors de la Mecque, j’ai demandé à un gamin quraychite qui m’accompagnait et qui gardait les ovins de sa famille : « Garde mes ovins pour moi, car je vais me divertir cette nuit à la Mecque, comme font les jeunes ». Il a acquiescé, alors je m’en suis allé. Je me suis approché de la première maison mecquoise. J’y ai entendu des chants, des tambours et des flûtes. J’ai dit : « Qu’est ce qu’il y a ? ». On m’a répondu qu’un homme quraychite se marie avec une femme quraychite. Les chants et la musique m’ont tant distrait que j'ai succombé au sommeil. Je ne me suis réveillé que par l’effet de la chaleur des rayons du soleil. A mon retour, le gamin m’a demandé : « Qu’est ce que tu as fait ? », alors je lui ai tout raconté. Une autre nuit, je lui ai fait la même demande, et il a de même acquiescé. Je suis sorti et j’ai entendu, comme la fois passée, des chants et de la musique, et on m’a dit la même chose. J'ai été, de nouveau, distrait par ce que j’ai entendu et j'ai succombé au sommeil, et seuls les dards du soleil m’ont réveillé. A mon retour, mon compagnon m’a demandé ce que j’ai fait, j’ai répondu : « Rien ». Le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, ajouta : « Par Allah, je n’ai jamais entrepris de faire une mauvaise action de ce que faisaient les gens de la Jahiliyah jusqu’à ce que Allah, Exalté soit-Il, m’ait gratifié de la prophétie ».
Ce Hadith jette la lumière sur deux réalités très importantes :
1- Le Prophète, Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam, jouissait des toutes les caractéristiques humaines, et, jeune, il sentait les mêmes propensions naturelles qu’Allah, Exalté soit-Il, de par sa sagesse, a semé dans tout être humain. Il percevait le sens de la distraction, de l’amusement, saisissait le plaisir qui en résultait et tendait à en jouir comme faisaient les autres.
2- Allah, Exalté soit-Il, le préserva contre ces déviations et contre tout ce qui ne s’accordait pas aux exigences de la Da’wa, à laquelle son Seigneur le préparait.