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La magnanimité engendre la bonne renommée

La magnanimité engendre la bonne renommée

Les gens sont différents et la différence de caractère est l'un des signes qu’Allah, exalté soit-Il, a placés dans Sa création. On voit des gens généreux, intelligents et dotés d'une bonne moralité. Ils endurent les difficultés, accomplissent ce qui leur a été ordonné et assument de bon gré les grandes responsabilités sans jamais faiblir ou reculer. Ils sont patients, endurants, ne rechignant jamais face à leur devoir, clairvoyants, perspicaces et dotés d'un esprit pénétrant. Ainsi est la véritable magnanimité.
Avoir de telles qualités est un signe de grandeur, d’honneur et de noblesse. L’âme noble recherche la vertu et la bonne moralité. La grandeur de caractère incite à aller de l'avant, à repousser la passivité et à rejeter la faiblesse.
Une personne brave et digne ne sera jamais magnanime tant que les peines et les difficultés de ce monde ne lui paraîtront pas légères à endurer, ne recherchant que la louange d'Allah, exalté soit-Il, et craignant  Son blâme. C’est pourquoi on dit que le chef d’un peuple est le plus misérable de ses sujets.

Le Prophète () est le maître des magnanimes :
Le Messager d’Allah () était le plus magnanime des hommes. Anas ibn Mâlik, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté ce qui suit : « Le Prophète () était le meilleur de hommes, le plus généreux et le plus courageux d’entre eux. Une nuit, les habitants de Médine furent pris de panique en entendant un bruit et les gens se dirigèrent vers ce bruit. Le Prophète () avait devancé les gens et les accueillit en disant : ʺN’ayez pas peur ! N’ayez pas peur !ʺ Le Prophète () avait emprunté le cheval d’Abû Talha, qu'Allah soit satisfait de lui, qu’il montait sans selle et il portait un sabre autour du cou. Puis il dit : "J’ai trouvé ce cheval très rapide !" » (Boukhar et Mouslim)
Face à l’adversité, le Prophète () faisait preuve d’un courage et d’une magnanimité incroyables. Lors de la bataille de Hunayn, lorsque l’avantage tourna en faveur des polythéistes et qu’ils se rassemblèrent autour du Prophète () il descendit de sa mule et se mit à les combattre en disant : « Je suis le Prophète, sans nul doute. Je suis le fils de 'Abd al-Muttalib. » Al-Barâ’, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : « On ne vit personne, ce jour-là, de plus fort que lui. » (Boukhari).
Lors de la bataille d’Uhud, lorsque de nombreux musulmans fuirent après que la rumeur de la mort du Prophète () s’était répandue et alors que les polythéistes cherchaient à le tuer, le Prophète () se montra aux gens et les appela en disant : « Je suis le Messager d’Allah ! », bien que cela ait attiré l’attention des polythéistes sur lui. Tels sont le courage et la magnanimité sous leur meilleure forme.

Le prophète Mûsâ () :
Le prophète d’Allah Mûsâ () était un noble exemple de courage et de magnanimité. Il quitta son pays et se dirigea vers Madyân dans un état d’extrême fatigue. Il parvint toutefois au point d’eau de Madyân. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « […] il y trouva un attroupement de gens abreuvant [leurs bêtes] et il trouva aussi deux femmes se tenant à l'écart et retenant [leurs bêtes]. Il dit : ʺQue voulez-vous ?ʺ Elles dirent: ʺNous n'abreuverons que quand les bergers seront partis ; et notre père est fort âgé.ʺ Il abreuva [les bêtes] pour elles, puis retourna à l'ombre et dit : ʺSeigneur, j'ai grand besoin du bien que tu feras descendre vers moi.ʺ » (Coran 28/23-24).
 

L’Islam enseigne à ses adeptes la bonne moralité. Ils ont donné de magnifiques exemples en matière de sacrifice et de magnanimité. Parmi ces exemples figure ce qui a été rapporté au sujet de Hudhayfa al-‘Adawî qui a dit : « Le jour de la bataille de Yarmouk, je partis à la recherche d’un de mes cousins. J’avais un peu d’eau avec moi et je pensai que s’il lui restait un souffle de vie, je lui donnerais à boire, et épongerais son front avec. Lorsque je fus près de lui, je lui demandai : ʺVeux-tu que je te donne à boire ?ʺ Il me fit signe que oui. Un homme poussa alors un gémissement et mon cousin me fit signe d’aller auprès de lui. Je me rendis auprès de lui et constatai qu’il s’agissait de Hichâm ibn al-‘Âs. Je lui demandai : ʺVeux-tu que je te donne à boire ?ʺ Il entendit alors un autre homme gémir et me fit signe d’aller auprès de lui. Je me rendis auprès de lui et constatai qu’il était mort. Je retournai alors tour à tour auprès de Hichâm et de mon cousin et constatai qu’ils étaient également morts. Qu'Allah leur fasse miséricorde ».
Un autre exemple de magnanimité est celui rapporté par le Prophète () au sujet d’un homme des Fils d’Israël que la magnanimité poussa à agir d'une belle manière. Selon Abû Hurayra qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète () dit :
« Un homme parmi les Fils d’Israël demanda à un autre de lui prêter mille dinars. Ce dernier lui dit : ʺApporte-moi des témoins.ʺ L’homme lui répondit : ʺAllah suffit comme témoin.ʺ Le premier lui dit : ʺApporte-moi un garant.ʺ L’homme lui répondit : ʺAllah suffit comme garant.ʺ Le premier lui dit alors : ʺTu as raison.ʺ Puis, il lui prêta la somme d’argent jusqu’à un terme fixé. Celui qui avait emprunté l’argent prit alors la mer et fit son affaire. Après avoir terminé, il chercha en vain un navire pour revenir avant le terme fixé. Il prit alors un morceau de bois qu’il creusa et y mit les mille dinars accompagnés d’une lettre de sa part destinée au propriétaire de l’argent. Ensuite, il se rendit au bord de la mer avec le morceau de bois et dit : ʺO Allah, Tu sais que j’ai emprunté mille dinars à untel, qu’il me demanda un garant et un témoin, que je lui ai répondu que Tu suffisais comme garant et témoin et qu’il accepta. Tu sais que j’ai fait mon possible pour trouver un navire afin de lui rendre son argent, mais que je n’y suis pas arrivé. Je Te confie donc ce morceau de bois.ʺ Il jeta ensuite le morceau de bois à la mer jusqu’à ce qu’il s’y enfonce puis partit et se mit à nouveau à chercher un navire pour retourner dans son pays. L’homme qui avait prêté l’argent sortit voir si un navire n’était pas venu avec son argent et trouva le morceau de bois contenant son argent. Il rapporta le morceau de bois chez lui pour faire du feu et y trouva l’argent et la lettre en le sciant. L’homme qui avait emprunté l’argent finit par revenir avec mille dinars et dit : ʺPar Allah, j’ai fait mon possible pour trouver un navire et te rapporter ton argent, mais je n’en ai pas trouvé avant celui-ci.ʺ L’autre lui demanda : ʺM’as-tu envoyé quelque chose ?ʺ L’homme lui répondit : ʺComme je viens de te le dire, je n’ai pas trouvé de navire avant celui avec lequel je viens d’arriver.ʺ L’autre lui dit alors : ʺAllah m’a certes fait parvenir ce que tu m’avais envoyé dans le morceau de bois. Va avec tes mille dinars et reste dans le droit chemin.ʺ » (Boukhari).
 

Pour terminer, cher frère, vous rappelez-vous de la raison pour laquelle Amorium a été conquise ? C'est à cause de l'esprit de fraternité, du courage et de la magnanimité des musulmans de cette époque. Une femme musulmane faite prisonnière par les romains d’Amorium a demandé l’aide des Musulmans. Ces derniers ont répondu par l'épée et ont conquis Amorium. Le Calife al-Mu’tasim a dit en arrivant : « Nous voici ô toi qui nous a appelés ».

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