Islam Web

Hadj & Omra

  1. Hadj & Omra
  2. Articles
  3. Récits des nouveaux convertis

Mûsâ Cerantonio a été subjugué par les miracles coraniques (I)

Mûsâ Cerantonio a été subjugué par les miracles coraniques (I)

C’est à l’âge de 17 ans qu’il a commencé à se poser certaines questions concernant la religion, il a donc fait des recherches et lu beaucoup de livres sur le sujet, et ce, jusqu’à ce qu’il découvre le Noble Coran, puis après neuf ans d’efforts et de travail il est devenu un grand prédicateur islamique. Il travaille actuellement au sein de la fameuse chaîne satellitaire Iqraa International qui diffuse ses programmes en langue anglaise à destination des musulmans d’Amérique du Nord, d’Asie et d’Australie, il présente une émission intitulée « Ask the Sheikh » (Demandez au cheikh) durant laquelle il répond aux questions de nouveaux convertis vivant en Occident. La personne dont il est question ici n’est autre que le prédicateur australien Mûsâ Cerantino, lequel a répondu aux questions du journal Al-Fikr al-Dînî durant sa courte visite au Caire suite à son pèlerinage à La Mecque.

Parlez-nous de votre vie avant votre conversion à l’Islam et après ?

Je suis né dans en Australie et j’y ai vécu toute ma vie. Mon père est d’origine italienne et ma mère d’origine irlandaise. Et c’est durant mon adolescence que j’ai commencé à me poser certaines questions sur la religion, j’ai donc commencé à lire des livres et à m’informer sur l’Islam, et ce, pas dans le but de me convertir, mais afin de débattre avec l’un de mes amis qui était bosniaque et de confession musulmane, ce dernier disait toujours que l’Islam est la meilleure religion du monde. Lorsque j’ai commencé à lire sur l’Islam, j’ai découvert qu’il y avait des points communs entre ce dernier et le christianisme ; ainsi, le musulman croit en Dieu, en Jésus (Îsâ), en Noé (Nûh), en Abraham (Ibrâhîm) ou encore en Moïse (Mûsâ), je ne voyais donc alors aucune différence entre ce à quoi je croyais en tant que chrétien et l’Islam si ce n’est sur deux points : Mohammed () et le Noble Coran.
Quand j’ai commencé à étudier l’Islam, je ne pensais pas que j’y trouverai des choses authentiques ou rationnelles, comment une religion en laquelle croient les Somaliens, les Afghans ou les Arabes vivant dans le désert pouvait-elle être valide ? Toutefois, malgré cela, j’ai fini par trouvé tout ce à quoi appelait l’Islam parfaitement valide et en accord avec la raison !
Cependant, je ne fus vraiment attiré par l’Islam qu’à partir du moment où j’ai commencé à lire des choses concernant les miracles scientifiques présents dans le Noble Coran, et c’est ainsi que ces derniers me subjuguèrent, me convainquirent et me poussèrent à embrasser l’Islam. Je ne fus pas en vérité attiré par l’Islam à cause de son appel à adopter un bon comportement, car en réalité toutes les religions appellent à cela, c’est là une chose facile à laquelle n’importe qui peut inviter ; en fait, à l’instar des auteurs qui apposent leur signature à la fin d’un livre, dans mon esprit les signes scientifiques miraculeux sont l’équivalent de la signature d’Allah et la preuve que le Noble Coran est Son œuvre et non celle de Mohammed ().
J’avais 17 ans lorsque j’ai embrassé l’Islam et aujourd’hui j’ai 26 ans. Au moment de ma conversion j’étais en dernière année de lycée et je consacrais alors la moitié de mon temps à l’étude de l’Islam et l’autre moitié à mes cours. Avant ma conversion à l’Islam j’étais comme n’importe quel autre adolescent de mon pays, j’avais une petite amie et je buvais de l’alcool ; ainsi, il m’a fallut une année entière avant de changer de vie complètement, j’ai donc rompu avec ma petite amie, car cette dernière, que j’aimais beaucoup, a refusé de se convertir à l’Islam, j’ai arrêté de boire de l’alcool et de manger du porc, j’ai commencé à systématiquement consommer de la viande halal et à prier régulièrement et dans leur temps les cinq prières, et ce, bien que mes amis musulmans ne les accomplissaient hélas pas.

Quelle a été la réaction de vos parents ?

En réalité, je leur ai caché ma conversion à l’Islam pendant un certain temps ; néanmoins, ces derniers ont tout de même remarqué chez moi un changement de comportement et d’attitude, c’est ainsi par exemple qu’ils s’étonnèrent de me voir lire le Coran. En fait, pour beaucoup d’Australiens blancs la religion ne constitue qu’une partie de la culture, la plupart d’entre eux ne sont pas du tout pratiquants ; par exemple, ma grand-mère m’a demandé pourquoi j’étais devenu Turc, car elle était persuadée que l’Islam était un élément de la culture turque. Puis vint le moment où j’ai demandé à ma mère de ne me cuisiner que de la viande halal, mais elle me répondit aussitôt : « Aucune viande halal ne rentrera jamais chez moi ». Cependant, aujourd’hui elle me cuisine de la viande halal tous les jours, en fait lorsque mes parents ont compris que l’Islam m’avait changé en bien et qu’ils ont vu que j’étais heureux, que je ne buvais plus d’alcool et que je ne ramenais plus de problème, alors les choses se sont inversées positivement.

Et quelle a été la réaction de vos camarades à l’école ?

Tous ont été heureux pour moi, de plus mon meilleur ami s’est converti deux semaines après que je lui ai parlé de l’Islam et lui ai donné des livres à lire sur le sujet. Quant aux enseignants, ils ont remarqué chez moi de grands changements, et à ce propos l’un de mes professeurs m’a dit : « Tu as beaucoup changé, tu étais auparavant insolent et tu créais beaucoup de problèmes, et maintenant tu es devenu très poli et même ta manière de parler a changé ».

Comment vous répondez à l’accusation de terrorisme faite à l’Islam et aux musulmans par l’Occident ?

Lorsque se produisirent les événements du 11 septembre 2001 je n’étais pas encore musulman, mais j’ai quand même ressenti une certaine joie, car l’un d’entre eux avait réussi à frapper l’Amérique (NDT : selon la version officielle qui est pour le moins une fable). Toutefois, après ma conversion à l’Islam, j’ai pris la mesure de l’abjection de cet acte, l’Islam m’interdit de tuer des innocents et il m’apprend à distinguer le vrai du faux. Je me souviens qu’une fois quelqu’un m’a dit que tous les musulmans étaient des terroristes, alors je lui ai donc demandé si cela incluait tous les musulmans y compris la vieille dame marchant dans la rue ? J’étais vraiment étonné et je lui ai dit : « As-tu des preuves ? Regarde l’histoire et notamment celle de l’Andalousie durant laquelle les musulmans et les chrétiens vécurent en harmonie dans un même et seul Etat, regarde l’exemple de Salâh al-Dîn al-Ayyûbî (Saladin) qui traita les chrétiens avec justice et bienfaisance. Si on médite sur l’histoire de l’Islam, on s’aperçoit qu’elle est faite de justice et de bienfaisance à l’égard des autres religions, et ce n’est pas parce qu’un musulman a commis des fautes que tu dois penser que tous les musulmans sont comme ça ».
Cela me fait penser au fait que l’Université d’al-Azhar ne joue pas le rôle qui pourrait être le sien dans ce travail de changement de l’image de l’Islam et des musulmans en Occident ; toutefois, j’aimerais étudier les fondements de la jurisprudence et la Charia à al-Azhar qui reste une référence incontournable pour l’Islam et les musulmans dans tout le monde islamique.

Comment a évolué votre vision de la liberté avant et après votre conversion à l’Islam ? Et est-ce que les contraintes imposées par l’Islam sont devenues votre liberté ?

Avant ma conversion à l’Islam je me répétais la même question au sujet du meilleur chemin pour atteindre la liberté : est-ce le communisme ou le marxisme ? Mais après avoir étudié ces idéologies, je me suis rendu compte que chacune d’entre elles avaient des règles qui te disaient ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. En fait, la notion de liberté totale n’existe dans aucun courant politique, religieux ou intellectuel, même les anarchistes, qui appellent à cette liberté totale, ont des règles à suivre. Le point commun entre toutes ces idéologies est qu’elles ne pratiquent pas de liberté totale dans la poursuite des passions et des instincts, il faut nécessairement qu’il y ait un ordre réglant les choses. Ainsi, la question que doit se poser chaque individu est : quel est le système ou l’ordre juste et vrai ?
En tant que musulman, je considère que l’Islam est le meilleur système pour organiser les libertés individuelles et collectives, l’Islam te donne une raison et une justification pour chaque chose, j’ai donc trouvé la vraie liberté dans l’Islam, c’est la liberté du cœur et de la raison. Je trouve des réponses justes dans l’Islam pour n’importe quelle question qui me vient à l’esprit au sujet de l’existence. Dès que tu te convertis à l’Islam tu te libères de tes tensions et de tes angoisses. Ton cœur n’est pas dispersé et perdu dans ce bas-monde, mais on contraire tu possèdes la totalité de ton cœur et de ta raison.
L’Islam nous informe que le fils d’Adam ne sera jamais heureux grâce à l’argent, et que si l’on donnait à ce dernier un fleuve d’or, il en voudrait un deuxième et ainsi de suite. Lorsque tu fais la prière, tu ressens de la paix, de l’apaisement et de la liberté, toutes tes craintes et peurs disparaissent, il est clair que le musulman possède la vraie liberté, car il a une vision juste de ce monde et une compréhension claire du secret de son existence et de ce qui l’attend après la mort. Il y a une immense différence entre le fait d’avancer dans un tunnel obscure sans savoir où il aboutit et le fait d’avancer dans un tunnel éclairé en sachant ce qui t’attend au bout de celui-ci.


(A suivre)
 

Articles en relation

Vertus du Hadj