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L’histoire du prophète Mûsâ (Moïse) — V

L’histoire du prophète Mûsâ (Moïse) — V

 

L’histoire du prophète Mûsâ (Moïse) — V

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Fir’aûn (Pharaon) était absorbé par son nouveau problème : la perte du concours de magie avec Mûsâ (Moïse), , qui a conduit à la soumission des magiciens à l’invitation [à la foi en Dieu unique] de Mûsâ. Une série de rencontres importantes ont débuté dans son palais. Il a convoqué les responsables de l’armée, de la police et, ce que nous appelons aujourd’hui son directeur du renseignement. Il a également convoqué les ministres, les princes et les prêtres. Il a appelé quiconque pouvait avoir un effet notable sur la direction des événements.

 

Pharaon a demandé à son directeur du renseignement : « Que disent les gens ? » Il a dit : « Mes hommes ont répandu parmi eux la rumeur que Mûsâ a remporté le concours à cause d’un complot et qu’un magicien majeur s’était joint à lui dans ce plan. Le complot a été divulgué et nous pensons qu’une autorité inconnue l’a financé. » Pharaon a demandé à son directeur de police : « Qu’en est-il des cadavres des magiciens ? » Il a dit : « Mes hommes les ont suspendus sur les places publiques et les marchés pour effrayer les gens. Nous allons faire courir le bruit que Fir’aûn tuera quiconque a quoi que ce soit à voir avec le complot. » Pharaon a alors demandé au commandant de l’armée : « Que dit l’armée ? » Il a dit : « L’armée espère que des ordres seront donnés pour aller dans la direction souhaitée par Fir’aûn. » Fir’aûn a dit : « Le rôle de l’armée n’est pas encore venu. Son rôle viendra. »

 

Fir’aûn s’est tut. Hâmân, le premier ministre, a bougé et a levé la main pour parler. Fir’aûn l’a autorisé et Hâmân a demandé : "Allons-nous laisser Mûsâ et son peuple libre de corrompre le reste des gens sur la Terre afin qu’ils délaissent votre culte ? » Fir’aûn a dit : « Vous avez lu mes pensées, ô Hâmân ! Nous allons tuer leurs fils, violer leurs femmes et les conquérir. » Il a donné des ordres et les hommes de Fir’aûn se sont précipités pour tuer les fils [des israélites], violer leurs femmes et emprisonner quiconque s’opposait à ces actes.

 

Mûsâ, , a regardé ce qui se passait. Il ne pouvait s’interposer et n’avait pas le pouvoir d’interdire ces actes. Tout ce qu’il pouvait faire était de conseiller à son peuple d’être patient. Il leur a ordonné d’implorer Allah, le Tout-Puissant, afin qu’Il envoie une calamité aux Égyptiens. Il leur a montré l’exemple des magiciens égyptiens qui ont enduré, pour Allah, sans se plaindre. Il les a aidés à comprendre que les soldats de Fir’aûn se comportaient sur la Terre comme s’ils en étaient les propriétaires. Le terrorisme de Fir’aûn a imprégné les israélites d’un esprit de défaite. Il se sont plaints à Mûsâ, , en disant (selon la traduction du sens du verset) : 

« ‘Nous avons été persécutés avant que tu ne viennes à nous, et après ton arrivée.’ Il dit : ‘Il se peut que votre Seigneur détruise votre ennemi et vous donne la lieutenance sur Terre, et Il verra ensuite comment vous agirez’ » (Coran 7/129)

 

Mûsâ, , a commencé à faire face à une situation difficile. Il a dû affronter la colère et les complots de Fir’aûn, tout en faisant face à la mutinerie de son peuple. Au milieu de tout cela, Qârûn (Coré) a effectué une manœuvre. Qârûn faisait partie du peuple de Mûsâ, . Il était très riche et vivait dans un magnifique manoir. Il ne portait que les vêtements les plus chers. De nombreux esclaves l’attendaient et il s’offrait tous les luxes connus. Son énorme richesse l’avait rendu arrogant. Qârûn traitait les pauvres avec mépris et leur disait que leur pauvreté était due à leur manque d’intelligence. Il croyait que ce qu’il possédait était dû à son intelligence et à son sens des affaires.

 

Mûsâ, , a rappelé à Qârûn son obligation de payer la Zakah (aumône) de sa richesse, dont une partie était due, de plein droit, aux pauvres. L’aumône est obligatoire pour tous les croyants. Qârûn a été ennuyé par ce conseil. Il a dit à Mûsâ, , que sa richesse était la preuve qu’il était favorisé par Allah, qui approuvait son style de vie et augmentait sa richesse quotidiennement. Mûsâ, , s’est disputé avec lui et l’a averti du résultat de ses idées malsaines.

 

Lorsque Qârûn a calculé l’aumône due sur sa richesse, il a été choqué par le montant important dont il devait se départir. Il a, non seulement, refusé de donner l’aumône, mais a répandu une rumeur selon laquelle Mûsâ, , avait inventé la loi de Zakah pour son propre profit. Il a même soudoyé le peuple pour s’opposer à Mûsâ, , et pour répandre des rumeurs malveillantes à son sujet.

 

Allah a averti Mûsâ, , du complot de Qârûn. Mûsâ, , a supplié Allah de le punir pour son avarice et pour avoir défié Ses lois. La colère d’Allah est tombée sur Qârûn. La terre s’est ouverte et l’a englouti, ainsi que son manoir et l’ensemble de ses richesses, comme s’il n’avait jamais existé. Allah, le Tout-Puissant, a révélé (selon la traduction du sens du verset) :

 

·        « En vérité, Qârûn était du peuple de Mûsâ, mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit : ‘Ne te réjouis point, car Allah n’aime pas les arrogants. Et recherche à travers ce qu’Allah t’a donné, la Demeure dernière. Et n’oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur Terre. Car Allah n’aime point les corrupteurs’. Il dit : ‘C’est par une science que je possède que ceci m’est venu’. Ne savait-il pas, qu’avant lui, Allah avait fait périr des générations supérieures à lui en force et plus riche en biens ? Et les criminels ne seront pas interrogés sur leurs péchés ! Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux qui aimaient la vie présente dirent : ‘Si seulement nous avions comme ce qui a été donné à Coré ! Il a été doté, certes, d’une immense fortune.’ » (Coran 28/76-79)

·        « Nous fîmes donc que la terre l’engloutît, lui et sa maison. Aucun clan, en dehors d’Allah, ne fut là pour le secourir, et il ne put se secourir lui-même. » (Coran 28/81)

 

Lorsque les Égyptiens et les israélites ont considéré le miracle avec attention, le conflit entre Mûsâ, , et Fir’aûn a provoqué une nouvelle crise : Fir’aûn devenait convaincu que Mûsâ, , menaçait son royaume.

 

Fir’aûn avait peur que le peuple suive Mûsâ, . Il a suggéré à ses ministres et à ses notables que Mûsâ, , soit assassiné. Cette suggestion était sur le point d’être approuvée, à l’exception du vote d’un des hommes notables de l’État, dont le nom n’est pas mentionné dans le Coran. Le Coran déclare simplement que cet homme était un croyant.

 

Ce croyant a parlé dans l’assemblée où l’idée d’assassiner Mûsâ, , avait été introduite. Il a démontré que ce n’était pas une bonne idée : « Mûsâ n’a rien dit de plus qu’Allah est son Seigneur. Plus tard, il est venu avec des preuves claires qu’il est un messager. Il y a deux possibilités : soit Mûsâ est véridique, soit il est un menteur. S’il ment, il sera tenu responsable de son mensonge. S’il est véridique et que nous l’assassinons, quelle garantie avons-nous que nous serons sauf du châtiment d’Allah ? Quoi qu’il en soit, il ne dit ni ne fait rien qui mérite que nous le tuions. »

 

Cela a irrité Fir’aûn et ses conseillers et ils ont menacé de porter préjudice à l’homme, mais il a refusé de bouger de sa position. Ensuite, ils ont essayé de le courtiser, mais il les a tout de même avertis qu’ils feront face aux conséquences désastreuses de leur geste, s’ils le font. Cela a irrité Fir’aûn davantage et il a menacé de tuer l’homme. Cependant, Allah a protégé Son croyant.

 

Allah, le Tout-Puissant, a révélé leur dialogue dans les versets suivants (selon la traduction du sens) : 

« Fir’aûn dit : ‘Laissez-moi tuer Mûsâ. Et qu’il appelle son Seigneur ! Je crains qu’il ne change votre religion ou qu’il ne fasse apparaitre la corruption sur Terre’. Mûsâ [lui] dit : ‘Je cherche auprès de mon Seigneur et le vôtre, protection contre tout orgueilleux qui ne croit pas au jour du Compte’. Et un homme croyant de la famille de Fir’aûn qui dissimulait sa foi dit : ‘Tuez-vous un homme parce qu’il dit : ‘Mon Seigneur est Allah ?’ Alors qu’il est venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur. S’il est menteur, son mensonge sera à son détriment ; tandis que s’il est véridique, alors une partie de ce dont il vous menace tombera sur vous.’ Certes, Allah ne guide pas celui qui est outrancier et imposteur ! ‘Ô mon peuple, triomphant sur la Terre, vous avez la royauté aujourd’hui. Mais qui nous secourra de la rigueur d’Allah si elle nous vient ?’ Fir’aûn dit : ‘Je ne vous indique que ce que je considère bon. Je ne vous guide qu’au sentier de la droiture.’ Et celui qui était croyant dit : ‘Ô mon peuple, je crains pour vous un jour semblable à celui des coalisés. Un sort semblable à celui du peuple de Nuh (Noé), des 'Aad et des Thamûd et de ceux [qui vécurent] après eux.’ Allah ne veut [faire subir] aucune injustice aux serviteurs. ‘Ô mon peuple, je crains pour vous le jour de l’Appel Mutuel, le jour où vous tournerez le dos en déroute, sans qu’il y ait pour vous de protecteur contre Allah.’ Et quiconque Allah égare, n’a point de guide. » (Coran 40/26-33)

 

Mûsâ, , a réitéré sa demande que Fir’aûn libère les descendants d’Israël de l’esclavage. En réponse, Fir’aûn a invité ses sujets, y compris les descendants d’Israël, à un grand rassemblement où il leur a rappelé qu’il était leur seigneur et qu’il répondait à tous leurs besoins. Il a dit : « Mûsâ n’a pas d’amulettes d’or ni d’anges à sa suite. C’est juste un homme pauvre. » Étant un peuple opprimé depuis très longtemps, il manquait de vision. Leur jugement était limité à ce qu’ils pouvaient voir dans le monde matériel. Ils considéraient leur souverain comme riche et capable de subvenir à tous leurs besoins matériels. Dans l’ignorance, ils ont obéi à Fir’aûn et ils ont ignoré l’appel de Mûsâ. Allah a ordonné à Mûsâ, , d’avertir Fir’aûn d’un châtiment en ce monde pour son absence de foi et sa persécution des descendants d’Israël.

[À suivre…]

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