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La relation entre l’homme et une femme qui lui est étrangère dans la sunna prophétique

La relation entre l’homme et une femme qui lui est étrangère dans la sunna prophétique

 La relation entre l’homme et une femme qui lui est étrangère dans la sunna prophétique 

 

La sunna prophétique nous a donné un ensemble de directives qui régissent les relations entre l’homme et une femme qui lui est étrangère. Ces directives se caractérisent par un réalisme et sont en phase avec la nature humaine. C’est pourquoi elle interdit à un homme de regarder une femme qui lui est étrangère, de lui serrer la main, de se retrouver seul avec elle, d’entrer dans une pièce où elle se trouve sans son Mahram. Tout ceci pour fermer les portes qui mènent forcément à des tentations inévitables, par principe de précaution pour ne pas tomber dans le grand péché qu’est la fornication. 

  1. L’interdiction de se retrouver seul avec une femme qui nous est étrangère : 

  Selon Ibn ‘Abbâs (qu’Allah soit satisfait de lui) le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « Que nulle femme ne reste seule avec un homme sans la présence d’un Mahram ou ne voyage sans être accompagnée d’un Mahram. » Un homme dit alors : « Messager d’Allah ! J’ai été enrôlé dans telle expédition et ma femme est allée en pèlerinage. » Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) lui ordonna : « Va accomplir le pèlerinage avec ta femme. » Rapporté par Boukhari et Mouslim. 

Selon ‘Ouqbah ibn ‘Âmir (qu’Allah soit satisfait de lui), le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « Gardez-vous d’entrer chez les femmes en l’absence de leur mari ! » Un homme, parmi les Ansars, demanda : « Messager d’Allah ! Et s’il s’agit d’un proche du mari (Hamou) ? » Il répondit : « Redoutez le Hamou comme vous redoutez la mort ! » Rapporté par Boukhari et Mouslim. 

Ce qui signifie que la peur qu’on doit avoir d’un proche du mari doit encore être plus grande que celle qu’on pourrait éprouver pour un autre homme. En effet, on peut s’attendre à ce qu’un mal émane d’un proche puisqu’il a la possibilité de se retrouver seul sans être réprimandé, contrairement à un homme étranger. Ce qu’on entend dans le hadith par un proche du mari, c’est une personne autre que ses pères et fils, puisque ces derniers sont des Mahram de l’épouse, il leur est possible de rester seuls avec elle. Et on ne les assimile pas à ce qui est pire (textuellement : à la mort). On doit interdire à son proches de se retrouver seuls avec sa femme encore plus qu’à un étranger. 

  1. L’interdiction de regarder une femme qui nous est étrangère : 

Dans le recueil de Mouslim, Jâbir ibn Abdillah rapporte : « J’ai interrogé le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) au sujet du regard que l’on porte accidentellement sur une femme qui nous est étrangère et il m’a ordonné d’en détourner mon regard. » 

Dans le recueil de Tirmidhi, selon Ibn Burayda, selon son père, le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « Ô, Ali, ne fais pas suivre un regard posé par inadvertance sur une femme étrangère par un autre regard. Il ne t’est pas tenu rigueur du premier, mais ce n’est pas le cas pour le deuxième. » 

Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a même interdit à une femme de décrire à son mari une autre femme comme s’il la regardait.  

Selon Ibn Mas’oud (qu’Allah soit satisfait de lui) le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « La femme ne doit pas toucher et regarder le corps d’une autre femme pour ensuite aller la décrire à son mari comme si elle était devant lui. » Rapporté par Boukhari et Mouslim. 

Soit, comme s’il regardait son corps ou les parties qu’une femme a le droit de voir alors que l’homme non. Et lui décrire le physique d’une femme étrangère comme s’il la voyait. 

  1. L’interdiction de serrer la main ou de toucher une femme qui nous est étrangère : 

D’après Boukhari, ‘Ourwa affirme avoir été informé par ‘Aïcha, l’épouse du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam), que le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) mettait à l’épreuve les croyantes qui émigraient vers lui en se basant sur ce verset : « Ô le Prophète (paix et bénédiction sur lui) ! Quand les croyantes viennent te prêter serment d'allégeance » jusqu’à : « Allah est certes, Clément et Très Miséricordieux. »” 

Selon ‘Ourwa, ‘Aïcha précisa : “La croyante qui acceptait ces conditions s’entendait dire par le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) : “Je reçois ton allégeance”. 

 L’allégeance se faisait donc oralement. Car, par Allah, il n’a jamais touché la main d’une femme au cours d’un serment d’allégeance. Pour recevoir leur allégeance, il se contentait de dire : “Je reçois ton allégeance à ces conditions.”  

Dans le Musnad de l’imam Ahmad, selon Abu Horayra, Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « À chaque homme est destinée une part de fornication (zinâ) qu’il commettra forcément : la fornication des yeux se trouve dans le regard, celle de la langue dans les paroles, celle des oreilles dans l’écoute, celle de la main dans le toucher et celle des pieds dans les pas. Le cœur est alors tenté et désire, mais c’est le sexe qui confirme ou infirme. » 

La partie du hadith qui appuie notre propos est la suivante : ‘’ celle de la main dans le toucher ‘’ et l’imam Al-Nawawi a dit dans son explication du Sahih Mouslim : « Le sens de ce hadith est qu’une part de fornication a été destinée à l’homme. Certains commettront effectivement la fornication en faisant pénétrer leur sexe dans celui d’une femme qui leur est interdite. D’autres commettront la fornication au sens figuré, en regardant ce qui est interdit, en écoutant la fornication ou ce qui y mène. Ou encore, par le toucher, en touchant une femme avec ses mains, ou en l’embrassant. Ou en marchant en direction de la commission de ce péché, par le regard, le toucher, ou en tenant des propos interdits avec une femme qui lui est étrangère ou autre fait semblable. » Fin de citation. 

À travers ces exemples, il apparait clairement que la sunna prophétique est un prolongement des enseignements du Coran. Ce sont les limites définies des relations entre les hommes et les femmes. Le principe de base est de se tenir loin de tout ce qui peut conduire à la tentation et fermer toutes les portes qui y mènent. Et de ce principe, les juristes ont déduit de nombreuses règles annexes. Ils ont décrété interdites de nombreuses choses qui étaient initialement permises dans les cas où l’absence de tentation n’est pas garantie. Par exemple, rendre les salutations à une femme étrangère, lui parler. Et il ne fait aucun doute que la situation à laquelle sont arrivées certaines sociétés musulmanes est le résultat du dépassement des limites enseignées par l’islam en ce qui concerne les relations entre hommes et femmes. Certains se considèrent au-dessus de leur nature humaine et pensent qu’ils sont immunisés contre les tentations. Ils ont fini par y succomber et l’ont regretté une fois que c’était trop tard. Les gens ne trouveront pas de règles plus justes et plus saines que celles de l’islam dans tous les aspects de leur vie. Et parmi ces règles, celles régissant les relations entre les hommes et les femmes qui leur sont étrangères. Allah sait bien ce que recèlent leurs âmes. Il sait aussi ce qui contribue à leur bien et ce qui les corrompt. En conséquence, quiconque se croit au-dessus des enseignements de l’islam succombera forcément à la tentation. 

 

 

 

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