Il y a quelques années, je suis allé accomplir le Hadj. Lors de notre déferlement de `Arafat à Muzdalifah, mon neveu s’est égaré. On l’a beaucoup cherché mais on ne l’a pas trouvé. Nous avons poursuivi alors notre chemin vers Muzdalifah où nous avons passé la nuit. Ensuite, mon frère nous a ramenés à notre résidence à la Mecque. Une fois arrivé, je me suis endormi et je n’ai pas parachevé les rites de mon Hadj, et ce jusqu’au jour d’aujourd’hui, et ce en raison de mon ignorance à cet égard. Que dit la Charia à mon sujet et que devrais-je faire pour expier ma faute ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il incombe à tout musulman d’œuvrer à s’instruire au sujet des jugements de la Charia afin de s’acquitter de ses obligations tout en se basant sur une preuve solide pour éviter de commettre des péchés.
D’après ce que nous avons compris de votre question, vous n’avez accompli aucun rite après votre séjour nocturne à Muzdalifah. Si tel est le cas, vous êtes encore en état d’Ihrâm (sacralisation rituelle).
Il vous incombe alors de retourner à la Mecque tout en vous abstenant de commettre les interdits liés à l’état d’Ihrâm. Une fois arrivé à la Mecque, vous devez vous acquitter du Tawâf al Ifâdhah (circumambulation autour de la Ka’bah après le déferlement de ‘Arafât) et du Sa`i (aller et retour entre Safa et Marwa) ; à moins que vous n’ayez accompli un Hadj de type Qirân (fait d'entrer en état d’Ihrâm pour accomplir conjointement le Hadj et la `Omra) ou Ifrâd (fait d'entrer en état d’Ihrâm pour accomplir le Hadj seulement) et que vous n’ayez déjà accompli le Sa`iaprès le Tawâf al-Qudûm (d’arrivée), car dans ces deux cas, vous n’aurez pas à refaire le Sa`i.
Il vous incombe, pour expier votre délaissement de ces obligations du Hadj, d’immoler des bêtes à La Mecque et de les distribuer aux pauvres qui s’y trouvent (une bête pour chaque obligation) c'est-à-dire d’immoler une bête pour expier le manquement à la lapidation des Djamarât (stèles), une autre pour la négligence du séjour nocturne à Mina et une troisième pour celui de Muzdalifah si vous en êtes sorti avant minuit.
L’on tire argument à cet égard des paroles d’Ibn `Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père : « Quiconque néglige l’un des rites du Hadj doit présenter un sacrifice expiatoire ».
Cependant, s’il s’avère impossible pour vous de retourner à la Mecque, c’est le jugement du Mohsar (pèlerin empêché de parachever son Hadj) qui s’applique à votre cas. Dans ce cas, vous vous désacraliserez en immolant une bête. Si vous n’en avez pas les moyens, vous devrez jeûner dix jours à la place de l’immolation.
Si, en étant à La Mecque, vous n’avez pas les moyens d’expier votre abandon de chacun des rites du Hadj délaissés, il vous incombe de jeûner dix jours à la place de chaque sacrifice expiatoire.
Quant aux actes interdits pendant l’Ihrâm et que vous avez commis par ignorance comme vous l’avez déjà mentionné, l’avis prépondérant à cet égard est que la personne ignorante n’a rien à expier si elle a commis l’un de ces interdits. Tel est l’avis du Cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya entre autres.
L’on tire argument à cet égard de la parole d’Allah, le Très Haut (sens du verset) :
« Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Pardonneur et Miséricordieux ». (Coran 33/5)
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