Mon beau-frère a payé notre part dans le prix de l'animal que la famille a l’habitude de sacrifier chaque annéé à l’occasion de l’Eid, bien que nous soyons en mesure de payer cette somme. Serons-nous récompensés ou bien notre récompense restera suspendue jusqu’à ce que nous lui restituions la somme en question ?

Louange à Allah et que la Paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Prendre part au prix de l’animal de sacrifice – s'il s'agit d'un mouton – ne donne lieu à aucune récompense. Les oulémas sont tous d'accord sur cette question, d'après ce que nous savons.

Mais s’il s’agit d’une chamelle grasse ou d’une vache, la majorité des oulémas considèrent qu’on est récompensé en prenant part au paiement de son prix. Les Malékites quant à eux, pensent que le fait de participer au prix de l’animal de sacrifice ne donne lieu à aucune récompense. L’opinion prépondérante est fondée sur le hadith de Djaber, , rapporté par Mouslim : « Nous avons pris part avec le Messager d’Allah (), l’année de la bataille de Hudaïbiya, au paiement du prix d’une chamelle grasse et nous étions sept personnes, ainsi qu’au prix d’une vache et nous étions également sept ».

Ceci est valable par analogie pour les offrandes et les sacrifices.

Ceci dit, vous ne serez pas récompensé si la somme payée par votre beau-frère constitue une part du prix d’un mouton. Mais si l’animal de sacrifice est une chamelle ou une vache vous serez rétribués si Allah, exalté soit-Il, le veut bien.

Nous vous rappelons que la personne qui possède un mouton peut s'associer à une autre personne dans l’intention de sacrifier l'animal sans lui demander de payer une part de son prix. ‘Atâ’ ibn Yasâr, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Je me suis enquéri auprès d’Abû Ayûb al-Ançâri au sujet des offrandes du temps du Messager d’Allah (). L’un d’entre nous, m’a-t-il dit, sacrifiait un mouton en son nom et au nom de sa famille. Ils mangeaient de sa viande et en offraient aux pauvres, mais les gens ont fini par s’en vanter et tu constates ce qu’il en est aujourd’hui… hadith authentique cité par al-Tirmîdhi et ibn Mâdja dans les Sunans.

Dans le Musnad et les Sunans d’Abû Dâwûd, il est dit qu’on a apporté un bélier au Prophète (). Il l'égorgea, en disant :

« Au Nom d’Allah, Allah est Le Plus Grand, ceci est pour moi et pour toux ceux de ma Umma (ma communauté) qui n’auront pas offert d’animaux en sacrifice ».