Assalam alaykum,
Ma grand-mère est décédée, et elle a laissé un héritage, mais n'a pas effectué son pèlerinage à La Mecque (le Hajj) car elle était très vieille et n'en avait pas la force, est-il permis d'enlever la somme nécessaire de l'héritage pour qu’un de ses enfants l'effectue à titre posthume ou non ?
Merci pour votre réponse
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Parmi les conditions de l’exigibilité du Hadj figure la capacité. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« [...] Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le pèlerinage de la Maison. [...] » (Coran 3/97)
Ces moyens comprennent les moyens financiers et physiques. Le Comité permanent de la consultation juridique mentionne ce qui suit :
« Concernant le Hadj, en avoir les moyens signifie être en bonne santé, pouvoir utiliser un moyen de transport pour se rendre à la Maison Sacrée d'Allah : avion, voiture, monture en fonction de la situation de la personne, avoir des provisions suffisantes pour les voyages aller et retour, en plus du fait de laisser ce qu'il faut à ceux dont on a la responsabilité de subvenir à leurs besoins jusqu'à ce que l'on revienne. Et pour la femme, vient s'ajouter à cela le fait qu'elle doit être accompagnée de son mari ou d'un de ses Mahrams durant son voyage pour le Hadj ou la 'Umra. »
Si votre grand-mère n'avait pas les moyens financiers ou physiques d'accomplir le Hadj, comme mentionné ci-dessus, il ne lui était alors pas obligatoire et personne ne doit donc l'accomplir à sa place avec ce qu'elle a laissé comme héritage.
Par contre, si votre grand-mère avait les moyens d'accomplir le Hadj, mais ne l'a pas fait avant de prendre de l'âge et de décéder, dans ce cas, les écoles hanbalite et chaféite sont d'avis qu'il est obligatoire de prélever sur son héritage le nécessaire afin que quelqu'un accomplisse le Hadj et la 'Umra à sa place. Il en va de même dans le cas où elle n'aurait pas accompli la 'Umra alors qu'elle en avait les moyens. Tel est également notre avis contrairement à l'avis des écoles malékite et hanéfite. Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit :
« Lorsqu'une personne décède alors qu'elle avait l'obligation d'accomplir le Hadj et ne l'a pas fait, il est alors obligatoire de prélever sur les biens qu'elle laisse de quoi accomplir le Hadj et la 'Umra à sa place, et cela, qu'elle ait manqué de l'accomplir par négligence ou pour toute autre raison. Tel est l'avis d'al-Hasan, de Tâwus et d'al-Châfi'î, qu'Allah leur fasse miséricorde. Abû Hanîfa et Mâlik, qu'Allah leur fasse miséricorde, ont, quant à eux, dit : "Cette obligation tombe à la mort de la personne. Mais si celle-ci a demandé avant de mourir qu’on l'accomplisse à sa place, il faut alors le faire en prélevant ce qu'il faut dans la limite d’un tiers de son héritage." C'est aussi l'avis d'al-Cha'bî et d'al-Nakh'î, qu'Allah leur fasse miséricorde, qui ont dit : "La raison à cela est qu'il s'agit d'un acte d'adoration physique qui n’est plus exigible à la mort de la personne tout comme la prière."
Ibn 'Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté qu'une femme interrogea le Prophète () à propos de son père décédé sans avoir accompli le Hadj et il lui répondit : "Accomplis le Hadj à sa place." (Mouslim, Ahmad)
Ibn 'Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté qu'un homme demanda : - "O Messager d’Allah, mon père est décédé sans avoir accompli le Hadj. Dois-je l’accomplir pour lui ?" - "Que dirais-tu si ton père avait une dette, t'en acquitterais-tu ?" demanda-t-il. "Oui.", répondit l’homme. - "Une dette envers Allah doit être a fortiori acquittée." (al-Nasâ’î) » (tiré de l'ouvrage Al-Mughnî)
Et Allah sait mieux.
Le statut de la femme musulmane et ses droits, ou plutôt leur supposée inexistence, sont parmi les...
La liberté est une notion agréable à l’âme humaine et une valeur noble qui affirme...
Le mythe selon lequel toutes les femmes converties ne le sont que par amour d’un musulman. La principale...