Une de mes proches est souvent en conflit avec son mari en raison du caractère nerveux de ce dernier. Il ne se soucie guère de la vie conjugale et familiale. Cette femme est habituée à accomplir des actes de piété - des jeûnes surérogatoires, beaucoup de lecture du Coran et autres actes qui prouvent sa piété -. Elle est respectueuse des droits de son mari et prend toujours l'initiative de la réconciliation quand il y a un conflit. Parfois, ils arrivent à ne plus se parler et c'est elle qui engage la discussion alors que pour le mari, cela dépend de son humeur. Il lui parle quand il en a envie. Cette situation dure depuis longtemps au point où elle ressent une certaine humiliation, bien qu'elle essaie de trouver des solutions à leurs conflits, que le mari est orgueilleux, les conflits, bien qu'épisodiques, sont fréquents et pour la moindre raison.
La question ici est la suivante: Cette épouse souhaite accomplir le pèlerinage. Si elle s'y rend et l'accomplit effectivement et en revient et que suite à cela les conflits perdurent, commet-elle un péché en raison de ces conflits et de la coupure des relations entre eux? Sachant que c'est toujours elle qui prend l'initiative de mettre fin aux conflits. Ou alors, doit-elle demander le divorce et la séparation de façon à ce qu'elle puisse accomplir le pèlerinage et en revenir comme le jour où sa mère l'a mise au monde. Elle reviendrait ainsi, au cas où elle se séparerait de lui, sans avoir à faire face à ces péchés. Renseignez-nous, qu'Allah vous récompense par un bien, cette épouse prend en considération les droits du mari et craint de se retrouver dans le péché à son retour du pèlerinage.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Toute personne sera tenu de rendre des comptes de ses propres œuvres et non pas des péchés des autres. Allah dit : " Chacun n'acquiert le mal qu'à son détriment : personne ne portera le fardeau (responsabilité) d'autrui. " (Coran 6/164).
Sulayman ibn 'Amr ibn Al-Ahwas rapporte de son père qu'il a assisté au Sermon d'adieu avec le Prophète, , et qu'il l'a entendu dire : " Personne ne commet de péché si ce n'est à son propre détriment. Aucun père ne portera la responsabilité du péché de son fils ni aucun fils celui de son père." (Ahmad et Tirmidhi qui dit que le hadith est bon et authentique).
Si cette épouse est telle que décrite, pieuse, obéissante à son mari, alors elle ne commet aucun péché en raison du comportement de son mari et des conflits qu'il crée ou lorsqu'il ne lui adresse pas la parole. C'est lui qui commet un péché en agissant ainsi.
Cette épouse a très bien fait en prenant l'initiative de régler le conflit et de mettre fin à l'absence de communication entre eux. Et suite à une dispute, le meilleur des deux est celui qui le premier salue l'autre.
Elle a également bien fait en étant vigilante à accomplir le pèlerinage. Nous implorons Allah qu'elle en revienne comme le jour où sa mère l'a mise au monde, ses péchés pardonnés, ses efforts reconnus et son œuvre pieuse accepté par Allah.
Nous attirons votre attention sur le fait que la plupart des juristes sont d'avis qu'il n'est pas permis à la femme de se rendre au pèlerinage, s'il est surérogatoire, et non obligatoire, sans l'autorisation de son mari. Et c'est l'avis que nous considérons comme juste.
Nous lui recommandons d'invoquer faveur der son mari pour qu'il réforme sa situation et qu'elle fasse en sorte de lui adresser des conseils de la meilleure façon ou de solliciter une personne qui lui est proche pour le faire, et on peut espérer que ces conseils lui seront utiles.
Et Allah sait mieux.
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