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La question des dhikrs, de la transe et l'attachement excessif à un cheikh

Question

Assalam alaykoum,
Le dhikr est une pratique religieuse en Islam qui cherche à se rapprocher spirituellement le plus d'Allah, et le fait d'être en transe est-il toléré, et le fait d'avoir la photo d'un cheikh en poche est-il toléré dans l'Islam ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

L’évocation d’Allah et la prononciation des formules de rappel ne font pas perdre la raison. Cela ne conduit pas le fidèle à perdre sa conscience. D’ailleurs un homme ne peut pas de son plein gré devenir inconscient ni rester dans un état conscient par choix. Ce genre de prétention est de celles que les soufis hérétiques n’ont de cesse de répéter, ceux qui dansent et sautent lorsqu’ils entendent des formules de rappel hérétiques. Ils entrent dans des états sataniques jusqu’à ce que l’un d’entre eux perdent conscience selon leurs dires parce qu’il a perdu la raison à cause de l’amour d’Allah. Chère sœur, prenez garde aux sectes hérétiques qui adorent Allah par des actes cultuels qui sont des innovations dans la religion alors que cela n’en fait pas partie puisqu’Allah ne les a pas légiféré.
Quant au fait de garder dans sa poche une photo d’un cheikh, nous disons : même si nous considérons que les photos n’entrent pas dans le cadre des images interdites parce qu’il s’agit de la captation et reproduction d’une image réelle, néanmoins, nous disons qu’il ne convient pas de garder ces photos parce que ce sont malgré tout des images. Les garder est contraire à l’injonction du Prophète () d’effacer les images. Le cheikh Ibn ‘Uthaymin, qu’Allah lui fasse miséricorde, était de ceux qui considéraient permis de prendre des photos mais avec ceci il délivrait des Fatwas qui interdisaient de les garder. Il y a donc une distinction à établir entre le fait de prendre des photos qui en soi est un acte qui n’est pas interdit, et garder et conserver des photos qui n’est pas permis. Dans des Fatwas précédentes, nous avons déjà expliqué qu’acquérir des photos de gens n’était pas permis en raison des preuves scripturaires à ce sujet. Dans la Mawsû’a Al-Fiqhiyya Al-Kuwaytiyya, il est dit : « Les hadiths qui prouvent qu’acquérir des images est interdit sont les suivants :
(1) Le Prophète () a enlevé des tissus sur lesquels il y avait des images. Et dans une version il dit à Aicha : «éloigne-les de moi. »
(2) Il dit aussi : « Les anges n’entrent pas dans une maison dans laquelle il y a des images. »
(3) Le hadith de Ali ibn Abi Talib (qu’Allah soit satisfait de lui) dans lequel le Prophète () l’a envoyé à Médine et lui a dit : « Ne laisse pas une image sans l’effacer. » Et dans une version : « Ne laisse pas une image sans la supprimer, ni une tombe surélevée sans la ramener au niveau du sol. » Et dans une version : « Ni une idole sans la casser. » » Fin de citation.
L’interdiction est encore plus confirmée quand il s’agit de la photo d’un homme dont on redoute qu’il soit une tentation pour les gens qui pourraient être amenés à croire des choses à son sujet qui ne sont pas permises. C’est le cas des croyances des soufis ignorants qui ont des croyances excessives au sujet de leurs cheikhs. Or, avoir des croyances exagérées concernant les gens vertueux est une des causes qui font que les gens tombent dans le polythéisme. D’ailleurs, le peuple de Nûh (Noé) n’est tombé dans le polythéisme uniquement parce qu’ils ont été tenté par les images de leurs hommes pieux.
Ibn Abbas (qu’Allah soit satisfait de lui) mentionne ce récit : « Wâd, Suwâ’, Yaghûth, Ya’ûq et Nasr sont les noms d’hommes vertueux du peuple de Nûh. A leur mort, le diable est venu inspirer aux gens de dresser des statues à leur effigie sur leurs lieux de rassemblement et de leur donner leurs noms. Les gens ont fait ce que le diable leur avait inspiré sans pour autant adorer ces statues. Ce n’est qu’une fois que cette génération avait disparue et que le savoir s’en était allé que ces statues ont été adorées. » Rapporté par Boukhari et mentionné par Al-Tabarî et Ibn Kathir dans leurs exégèses.

Et Allah sait mieux.

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