Je suis un jeune de 25 ans. Je veux faire une Omra dans l’intention de me repentir de certains péchés que j’ai pu commettre et pour revenir à Allah. Mais je suis perplexe. Dois-je faire ma Omra dans un premier temps, puis, lorsque j’aurai les moyens j’y enverrai ma mère, parce que le montant en ma possession ne suffit qu’à une personne. Mon intention était de faire une Omra, mais je me suis souvenu de ma mère. Ou alors, ne dois-je pas y aller, ni moi ni elle, et lui remettre la somme d’argent pour qu’elle puisse aller au dentiste se refaire les dents pour retrouver son sourire. Une partie de ses molaires sont tombées. Sachant que ce n’est pas moi qui a la charge de subvenir aux besoins de ma mère et mon père qui lui a un bon salaire, mais au vu des nombreuses dépenses pour la maison et mes sœurs, il ne peut assumer les dépenses du dentiste actuellement. De plus, j’ai vu en rêve qu’elle avait mal à la bouche. J’ai été pris de compassion et je lui ai demandé si nous allions chez le médecin. Oui, m’a-t-elle répondu avec joie.
Par qui je dois commencer en premier ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si vous n’avez encore jamais fait de Omra, alors vous devez vous empresser de le faire tant que vous en avez la capacité. Et il ne vous est pas permis de donner la préférence à votre mère pour le faire avant vous dans ce cas puisque donner la préférence à un tiers pour une obligation religieuse n’est pas permis.
Dans son livre Al-Ashbâh Wa Al-Nadhâ’ir, Al-Suyûtî, de même que le Cheikh Abou Mohammed dans son livre Al-Furûq, il est dit : « Si l’heure d’une prière obligatoire arrive et que le fidèle n’a qu’une quantité d’eau suffisante pour faire ses ablutions alors il ne lui est pas permis de la donner à quelqu’un d’autre. » Fin de citation.
Or, la Omra est une obligation. C’est en tout cas l’avis en fonction duquel nous délivrons les Fatwas sur ce site.
En revanche, si vous avez déjà accompli la Omra obligatoire et que vous voulez en faire une autre à titre surérogatoire, alors il faut savoir que, dans ce cas, y renoncer pour permettre à votre mère de la faire est une question objet de divergence entre les savants. Certains considèrent que c’est réprimandable, d’autres que c’est permis.
Selon nous, l’avis le plus juste est que cela est permis s’il y a un intérêt religieux à le faire, comme y renoncer pour permettre à un savant de le faire ou à un homme de mérite, ou encore à ses parents.
Dans ses annotations sur le livre Al-Durr Al-Mukhtâr, Ibn ‘Âbidîn reproduit les propos des annotations de Al-Hamawî sur le livre Al-Ashbâh où il est dit : « Si un fidèle arrive au premier rang et qu’un homme plus âgé arrive ensuite, ou un savant, alors, il convient de se mettre en retrait et lui céder sa place à titre de respect. » Fin des propos de Al-Hamawî. On peut en déduire qu’il est permis de donner la préférence à un tiers pour un acte d’adoration sans que cela ne soit réprimandable, ce qui n’est pas l’avis des Shâfi’ites… Quant à moi (Ibn ‘Abidîn), je dis : il convient de restreindre cela aux cas où on renonce à un acte d’adoration pour un autre qui a plus de mérite, comme le respect d’un savant ou d’une personne âgée… dans ce cas on aura renoncé à un acte d’adoration pour un autre ayant plus de mérite comme le respect énoncé. Mais renoncer à sa place au premier rang pour une personne qui n’est pas du rang d’un savant ou une personne âgée, cela revient à renoncer à un acte méritoire sans raison, et c’est contraire à ce que la religion requiert du fidèle. » Fin de citation en résumé.
Notre avis vous concernant – et Allah sait mieux ce qu’il en est – si votre mère aspire davantage à faire une Omra qu’à soigner ses dents, alors donnez la priorité aux dépenses nécessaires pour qu'elle puisse accomplir la Omra.
Mais si l’intérêt est de soigner ses dents avant tout et que cela lui fait plus plaisir, alors donnez la priorité aux soins dentaires. La bonté envers la mère et la rendre heureuse est un des plus grands actes permettant de se rapprocher d’Allah.
Dans le livre Al-Adab Al-Mufrad, Boukhari rapporte ce propos d’Ibn Abbâs, qu’Allah soit satisfait de lui : « Je ne connais aucun acte qui rapproche plus d’Allah que la bonté envers la mère. »
Et Allah sait mieux.
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