Salam Aleykoum,
J'aimerais connaître votre avis sur le cas d'une situation d'un homme ayant travaillé en banque en sachant que cet argent qu'il gagnait était illicite mais qui s'est repenti. Mais qui par la suite l'a prêté à sa femme (qui avait également connaissance du caractère illicite des fonds) pour qu'elle puisse ouvrir une entreprise plutôt que de passer par un prêt. Dans le cas où il était prévu que cet argent lui soit restitué (puisqu'il ne s'agit-là que d'un prêt) pour qu'il puisse l'a donné en aumône, est ce que les revenus issus de l'activité de l'entreprise sont licites ? Sachant que l'entreprise a été ouverte avec des fonds illicites. Dans le cas où ils ne le seraient pas qu'elle est le comportement à adopter ? Fermer l'entreprise ? Si l'argent perçu est utilisé uniquement par la femme et pas par l'homme cela change-t-il quelque chose et est-ce que la femme à tout de même obligation de la restituer ? Barak Allahu fik

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’illicéité de l’argent acquis dans le cadre de cet emploi interdit est lié à celui qui l’a acquis et non à l’argent lui-même. Ainsi, son épouse n’a pas à faire autre chose que rendre l’argent emprunté à son mari. Et les bénéfices qu’elle a gagnés de son commerce, il n’y a aucun mal à ce qu’elle les utilise.
Quant au mari, il doit se débarrasser de l’argent illicite qu’il a acquis de ce travail interdit dont il savait qu’il était illicite. Sauf s’il se retrouve dans une situation de pauvreté ou de besoin. Dans ce cas, il lui est permis de prendre de cet argent en fonction de ses besoins même s’il doit acheter un appareil ou un engin nécessaire pour gagner sa vie, comme une voiture par exemple ou autre. C’est ce qu’affirme Ibn Taymiyya : « Celui qui se repent d’un interdit, il est de son droit qu’on lui donne de ce qui a été acquis illicitement de quoi s’acheter un appareil par le biais duquel il pourra gagner sa vie. »

Et Allah sait mieux.