Je sais qu’il est interdit de demander des biens aux gens sans en avoir besoin. Mais est-ce que cela s’applique également entre les époux ?
Mon mari – qu’Allah le protège – n’est pas négligent en matière de dépenses requises par la religion : nourriture, vêtement et logement. Mais il ne me donne de l’argent pour mes dépenses personnelles que quand je lui en demande. Or, je répugne à lui en demander et ne le fais qu’avec une certaine timidité. Avec ceci, je ne travaille pas actuellement et n’ai pas d’entrées d’argent.
Est-ce que lui demander de l’argent pour mes besoins personnels, en plus des dépenses obligatoires, est considéré comme une demande interdite ?
Si je devais travailler à nouveau, est-ce que je devrais ne plus rien lui demander et cela me serait-il interdit puisque je serais en mesure de gagner de l’argent. Quand vient le Aïd par exemple (et qu’habituellement il me donne de l’argent en cette occasion). Ou alors quand je lui demande de m’apporter quelques biens superflus comme du chocolat ou tout autre chose supplémentaire aux dépenses essentielles. Sauf s’il le fait lui-même. Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous ne voyons aucun problème à ce que vous demandiez à votre mari qu’il consente à davantage de dépenses pour vous ou vous donne plus d’argent que ce qu’il est censé vous donner à titre de dépenses obligatoires. Et ce, que vous possédiez de l’argent, que vous travailliez ou non.
Il nous semble que cela n’entre pas dans le cadre de quémandes interdites par la religion. Il est permis de demander à un ami de vous faire un don.
Dans Sharh Sahih Al-Boukhari d’Ibn Battâl – qu’Allah lui fasse miséricorde – il est dit : « C’est une bonne chose de demander à un ami de nous faire un don si on sait que l’objet demandé sera donné de bon cœur et qu’il sera ravi de le faire. » Fin de citation.
Dans son ouvrage Fath Al-Bârî, Ibn Hajar a dit au sujet d’un hadith : « Ce hadith nous apprend qu’il est permis de demander un don à un ami. » Fin de citation.
L’imam Ahmad – qu’Allah lui fasse miséricorde – était très rigoureux en ce qui concerne les quémandes, mais il l’était bien moins si cela était fait entre un père et son fils.
Dans son ouvrage Sharh Muntaha Al-Irâdât, Al-Bahûtî a dit : « Ahmad a dit : Je trouve répréhensible de quémander quoi que ce soit. Il n’accorda d’ailleurs aucune dérogation sur ce fait, si ce n’est qu’entre le père et le fils, il n’y voyait aucun mal. » Fin de citation.
Et si cela est permis entre le père et le fils, alors cela l’est d’autant plus entre les conjoints au vu de la force de leur relation et du droit avéré de l’épouse à ce que son mari dépense pour elle, et que, de façon générale, elle se réjouit de le voir dépenser son argent en sa faveur.
Dans le livre Al-Dhakhîra de Al-Qurrâfî – qu’Allah lui fasse miséricorde – il est dit : « Chacun des deux époux se réjouit de profiter de l’argent de son conjoint bien plus qu’il ne l’est avec l’argent de son père ou de son fils. Chacun des conjoints hérite de l’autre et ce droit à l’héritage ne peut être annulé comme ce peut éventuellement être le cas pour le fils et le père et plus encore pour d’autres proches qui peuvent dans bien des cas être privés d’héritage. La relation du couple ressemble en bien des points à celle du lignage des ascendants. Par ailleurs, le mari se pare des biens de son épouse tout comme l’épouse profite des biens de son mari. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
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