Une femme est décédée, elle avait déjà perdu un fils de son vivant. Ce fils avait laissé six enfants : 2 garçons et 4 filles. Elle a aussi un frère germain et une sœur germaine. Est-ce que les frères germains et sœurs germaines de la grand-mère héritent-ils dans le cas où le fils de la défunte décédé avant elle lui a laissé des petits-enfants ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la défunte n’a pas d’autres héritiers que ceux mentionnés, alors après règlement des dettes et exécution des testaments – s’il y en a un – l’héritage devra être partagé comme suit :
Les enfants du fils décédé avant la défunte héritent de l’héritage selon le droit d’agnation, chaque garçon devant recevoir une part double de celle de la fille. Allah dit : « Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants: au fils, une part équivalente à celle de deux filles. » (Coran 4/11).
Le frère et la sœur germains n’héritent de rien puisqu’ils sont privés de cet héritage par la présence des petits-fils (les fils du fils de la défunte). L’héritage devra donc être réparti en huit parts : chacun des deux petits-fils recevra deux parts et chacune des quatre petites filles recevra une part.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage ainsi et se contenter de cette Fatwa délivrée en fonction d’une question posée. Il faut ramener votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches. Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers. Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.
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